mercredi 27 février 2013

Visite de la Finca Azotea avec l'école Don Pedro de Alvarado

Mercredi le 27 février

Le temps passe si vite!  Nous sommes déjà mercredi soir et il ne nous reste que deux jours de classe.

Lundi se résume en quelques mots: cours le matin avec beaucoup  de pratique de ce que nous avons appris auparavant, notamment les verbes aux subjonctifs présent et imparfait;  Il fait froid ce matin et les professeures disent qu'elles ont hâte au mois de mars;



 Repas à la maison le midi; petit tour à l'agence de voyage (il manque encore quelques confirmations); petit tour au parc central où je fais cirer mes chaussures par l'un des nombreux cireurs toujours à l'affut; cours de guitare en fin d'après-midi au cours duquel j'apprends de nouveaux rythmes et la mélodie d'une chanson Guatémaltèque bien connue (La luna de Xelaju).  Après souper, étude et film en espagnol.

Mardi ne se distingue pas vraiment des autres mardis:  Cours le matin avec beaucoup de pratique des temps de verbe, de nouvelles expressions et encore quelques bonnes blagues à raconter en espagnol à nos amis hispanophiles.  Le midi nous prenons le repas avec les enfants du projet de développement piloté par l'école.

L'école Don Pedro de Alvarado permet à ces enfants pauvres d'aller à l'école. Notre appui financier sert à les vêtir, les nourrir et les éduquer


C'est aussi une bonne occasion de faire connaissance avec les nouveaux étudiants.  En après-midi, nous retournons à l'agence et repartons satisfaits avec les deux derniers vouchers qui nous manquaient.  Tout est maintenant prêt pour notre départ en voyage dans le pays vendredi.  Nous allons aussi faire un petit tour à l'église de La Merced pour voir les décorations installées pour le carême.  Un beau tapis orne le plancher de la nef et plusieurs nouvelles statues ont fait leur apparition, fin prêtes pour la parade de cette paroisse qui aura lieu au milieu du mois de mars.

Église de La Merced pendant le carême.  Même le jacaranda collabore avec la couleur de ses fleurs!

En attendant les tapis qui seront faits dans la rue le jour de la procession,
il y a ce joli tapis dans la nef de l'église de La Merced



Avant souper, nous montons sur le Cerro de la Cruz pour la cinquième fois depuis notre arrivée.  La vue est bouchée par le brouillard dû à l'humidité mais cela nous a fait grand bien de faire un peu d'exercice.  En soirée, devinez quoi:  lecture, guitare et film en espagnol!

Aujourd'hui, après nos cours (revision, expressions...) et le lunch à la maison nous allons faire une autre sortie avec l'école.  Sept étudiants seulement y participent et nous sommes accompagnés de trois professeures.  Nous nous rendons en chicken bus à Jocotenango, un petit village à 2 km à peine d'Antigua.

Nous débarquons à l'église de Jocotenango


Nous nous rendons au Centre culturel La Azotea à moins d'un kilomètre de l'église.  Il s'agit au départ d'une plantation de café mais au fil des ans on a ajouté des activités d'interprétation et un petit musée.




Une première guide nous fait d'abord visiter le petit musée Maya de la musique.  Tout en nous les montrant, elle nous parle des instruments de musique utilisés par les Mayas avant et après la Conquête par les espagnols.  Nous passons ensuite à la salle des vêtements où on peut voir la différence des textiles entre les différents villages de la région.  Ce sont les espagnols qui avaient instauré cette obligation afin de mieux contrôler les allées et venues des indigènes.  Chaque habitant devait porter les habits et couleurs spécifiques de son village sous peine de punition.  La coutume s'est maintenue, surtout pour les femmes, et celles-ci sont habituellement très fières de porter leurs beaux vêtements tissés à la main durant des mois.

Nous terminons cette partie de la visite par un film dans lequel on peut voir des scènes de fêtes religieuses avec danses et musiques traditionnelles.




Un autre guide prend ensuite le relais pour nous faire visiter la Finca, ou plutôt la partie accessible au public.  Il explique très bien la culture du café, les différentes variétés qui poussent à l'ombre ou au soleil ainsi que les maladies sévissant actuellement au Guatémala et qui menacent cette économie si importante pour le pays.




Nous passons ensuite au traitement des grains de café: pesée, écorçage, lavage, tri par flottage, séchage et torréfaction.  Le guide explique très bien et répond avec plaisir aux questions que lui posent les visiteurs.  La visite se termine à l'un des deux magasin de souvenirs où l'on peut s'acheter un café, des sacs de café ainsi que des objets d'artisanat.

On fait sécher les grains de café durant 7 à 14 jours avant de les expédier



Les cueilleurs ramassent les grains un par un lorsqu'ils sont mûrs.
Ils visiteront six fois chacun des plans sur une période de 4 mois
Nous retournons en ville et j'arrive juste à temps pour mon dernier cours de guitare avec Uriel Marvin dans l'ancien couvent de La Merced.

Mon coin de pratique et lieu de cours de guitare



Nous pratiquons encore les accords et la mélodie de la Luna de Xelaju et comme aujourd'hui il a apporté les paroles de cette chanson, on essaie de la chanter tout en jouant.  Ce n'est déjà pas évident d'apprendre un nouvel air et ce l'est encore moins d'essayer de chanter en espagnol en même temps...Pas évident du tout!  Mais l'important c'est d'avoir du plaisir.  Je quitte Marvin en le remerciant chaleureusement et après un abrazo il me demande si j'ai le goût de revenir jouer avec lui l'an prochain.  Quizas?

Uriel Marvin et moi-même.  Le professeur et l'élève.

dimanche 24 février 2013

Procession de la paroisse Santa Ines de Montepulciano à Antigua Guatemala

Samedi le 23 février

On se lève tôt comme à l'habitude en ce samedi de congé.  Après le déjeuner nous allons faire un tour au parc central.  On s'assoit en face de la fontaine et on étudie nos verbes.  De temps à autre on regarde les gens passer, prendre des photos, se faire prendre en photo, cirer les chaussures, faire des tresses aux petites filles, vendre de l'artisanat, etc.

Nous allons ensuite chercher quelques fruits au marché.  Il y a beaucoup d'animation en ce jour officiel de marché (samedi, lundi et jeudi).  Nous achetons en autre un Mamey, un fruit de la famille des Sapotes, que l'on dégustera comme dessert ce midi.




Nous passons ensuite à notre agence de voyage pour y prendre nos vouchers et payer M. Fernandez.  Nous vérifions la vingtaine de vouchers qui correspondent à nos transports et hôtels des trois premières semaines de mars et, comme on s'y attendait un peu, nous trouvons quelques erreurs importantes.  Le tout prend environ deux heures.  C'est beaucoup mais nous n'en sommes pas vraiment surpris.  Malheureusement, dans ce pays comme dans bien des pays en voie de développement on ne trouve pas toujours la qualité et l'efficacité auxquelles nous sommes habitués.  Avec une instruction moyenne de 4,5 ans dans la population, comment pourrait-il en être autrement actuellement?  Plus de 80% des gens se terminent même pas leur école primaire.

Après dîner nous prenons une heure ou deux pour étudier et pour pratiquer la guitare puis montons pour la quatrième fois sur le Cerro de la cruz, la montagne tout juste derrière notre maison.  Bien des gens nous disent qu'ils hésitent à y aller de peur de ne pas avoir l'énergie suffisante pour grimper les marches.  J'ai calculé que cela nous avait pris moins de 8 minutes pour se rendre à la croix à partir du moment où l'on monte. 



En soirée, autre petit tour au parc puis soirée cinéma en español.  Un film de Hugh Grant et Drew Barrimore qu'on avait déjà vu en français.


Dimanche le 24 février

Nous allons prendre un bon café au parc central.  Les jacarandas sont encore en fleur ainsi que des flamboyants, des bougainvilliers et d'autres que l'on ne connaît pas.  Cela nous fait penser au printemps à Québec avec nos beaux lilas et nos pommetiers.  Bientôt!

Un beau jacaranda

Nous nous dirigeons ensuite vers l'hôtel Santo Domingo dont j'ai parlé récemment afin d'y prendre  la navette gratuite qui nous montera tout en haut du Cerro Santo Domingo, leur montagne privée. En route nous voyons beaucoup de personnes en train de préparer sur la chaussée des oeuvres d'art éphémères à caractère religieux.  Un peu plus tard dans la journée, la procession de Santa Ines passera par cette rue et foulera ces oeuvres.  Une jeune fille me confie que sa famille a mis plus de dix heures pour réaliser leur oeuvre.

On se prépare pour la procession

Encore plusieurs heures à travaille cet oeuvre
de bran de scie teint

On travaille minutieusement pour faire les motifs
en bran de scie

C'est notre navette pour monter tout en haut du
Cerro Santo Domingo

Au sommet de la montagne, nous prenons notre temps pour admirer des dizaines d'oeuvres d'art disposées ici et là dans le parc.  Il y a aussi une chapelle, deux grands chapiteaux pour des réceptions et des évènements ( mariages, quinze ans, baptêmes, congrès, etc), un grand restaurant,  la chambre où a séjourné le Pape Jean-Paul II lors de sa visite en 2002 et une grande salle d'exposition.

La chambre de Jean-Paul II en 2002


Quelques oeuvres dans le parc:










Quelques-unes des oeuvres du fameux peintre, sculpteur et écrivain Marco Augusto Quiroa sont exposée dans l'une des salles:




Sans titres mais peut-être en référence aux villages mayas brûlés et aux massacres d'indigènes
par le gouvernement et l'armée dans les années 1980?

Tisserandes dans le parc:


Tisserandes de San Antonio Aguas calientes près d'Antigua
La vue du restaurant est prenante:  Les volcans tout au loin et Antigua juste en dessous


Volcans Acatenango et Fuego vus du Cerro Santo Domingo

Antigua vue du Cerro Santo Domingo

Après notre excellent déjeuner, nous descendons au pied de la montagne pour aller voir la procession de la paroisse Santa Ines de Montepulciano dont le départ est prévu à 13h.

La route est fermée à la circulation et partout on a ces tapis ou oeuvres éphémères préparées par des familles, des groupes ou des commerces.  Quel travail!  On utilise, des aiguilles de pins, du bran de scie coloré, des fruits et des légumes et des fleurs pour faire des jolis figures géométriques ou des portraits très réalistes.





Et la procession débute.  Des centaines de fidèles défilent en habits violets.  Ils seront aussi des centaines à se relayer durant près de huit heures afin de porter les immenses plateformes sur lesquelles reposent des statues religieuses.  Une tradition depuis les années 1500 alors que furent fondées différentes sociétés religieuses. Mais en fait, les tapis de fleurs et de plumes étaient déjà utilisés par les mayas à l'époque préhispanique.   La religion catholique s'est empressée d'adopter cette coutume pour profiter de la ferveur des indigènes.

La procession s'en vient

Les porteurs se relayeront pour faire pénitence et souffrir en transportant les plateformes



Un peu de Iphone avec cela (à gauche)

On fait pénitence!  C'est lourd et plusieurs vont s'évanouir de fatigue aujourd'hui.





Et ensuite c'est le tour de ces dames!  Moins gros, moins lourd mais tout aussi exténuant car on est moins nombreuses à porter le fardeau.

Et à la tout fin du cortège, l'équipe de nettoyage!  On ne traîne pas!



Nous devançons la procession et passons par l'une des rues où elle passera.  Ici les tapis sont très élaborés.






Deux beaux Quetzal, oiseau emblème du Guatemala

L'oeuvre des pompiers d'Antigua (Bomberos)

C'est c'est du travail!

Nous allons ensuite passer quelques heures à la maison (étude, lecture, guitare, Skype) puis allons  souper au restaurant Pushkar.  On avait le goût de bons légumes: Thalis et curry sont à l'honneur.   Plusieurs rues sont pleines à craquer.  Autour de la Merced, c'est la foire à la bouffe!  La cinquième avenue est animée comme jamais et il y a foule au parc central.  La raison: la procession y arrivera dans une heure ou deux.

Nous regagnons notre logis pour lire, bloguer et écouter un autre film en español.



NOTE:  Pour consulter nos autres blogues de voyage:  helene-jean.blogspot.com