vendredi 22 février 2013

Carême et vigiles à Antigua Guatemala


Les cours se sont poursuivis à bon train cette semaine.  Depuis deux jours que je suis en plein dans l'imparfait du subjonctif.  C'est un temps de verbe qui n'est plus du tout employé en français, sauf peut-être quelques rares érudits ou parfois quelques snobs.  Par exemple, on l'emploie quand nous racontons que dans le passé, on parlait de quelque chose à venir.  En français nous prenons le conditionnel pour parler du futur dans le passé et l'on dirait par exemple: l'année dernière ma soeur me demandait si je viendrais au Guatémala.  En espagnol, dans ce cas particulier le conditionnel est remplacé par l'imparfait du subjonctif.  Un autre temps à apprendre et surtout à utiliser dans les bonnes circonstances, qui sont malheureusement très fréquentes.

Ce jeudi nous avons eu le souper habituel à l'école.   Cette fois-ci, Hélène et moi avons participé à la confection des tortillas.  On les fait à la main selon la méthode traditionnelle et on les fait ensuite cuire sur le comal chauffé à bloc par un bon feu de bois.  Cette semaine, Caty nous a préparé un plat plus international soit des poitrines de poulet farcies d'épinards servies avec purée de patates et des morceaux de chayote rotis.  Le repas fut si bon que tout le monde en  parlait le lendemain, question de faire regretter aux absents ce si bon repas manqué.



Durant le carême et pendant la Semaine sainte, Antigua accueille environ 1,5 millions de visiteurs.  Tandis que les autorités s'y préparent, question de logistique (voir le lien Antigua se prépare...), les fidèles organisent durant le carême une trentaine de vigiles et un peu plus de processions.

Ce dimanche, ce sera la paroisse de Santa Ines qui se rendra au parc central en procession.  Mais auparavant, on organise une vigile (Velación) d'une journée à l'église de Santa Ines.  C'est donc là que nous sommes allés nous promener en ce beau vendredi après-midi dans le cadre d'une activité organisée par l'école.  Nous étions donc huit étudiants et quatre professeurs à marcher les 2,5 km à partir de l'école.

Juste avant d'arriver à l'église,  des nombreux kiosques bordent le trottoir.  On y offre différents types de nourriture qui nous font engraisser juste à regarder:  Maïs, biscuits, sucreries, churrascos (beignets allongés à la pâte au bananes), croustilles de bananes faites sur place, etc.  Hélène et moi résistons difficilement à la tentation de goûter à un peu de tout.  C'est tout de même le carême, non?

Juste avant l'église de Santa Ines

Qui aime la friture?

Une pomme par jour éloigne le docteur pour toujours?

Comment résister à ces belles mangues?


Nous entrons dans la petite église et comme bien d'autres fidèles, admirons les décorations qui font partie de la vigile.

Santa Ines, Antigua Guatemala

La vigile

Sur le tapis on fait des dessins en bran de scie teint


En bran de scie sur tapis



Nous achetons une petite image religieuse pour encourager la paroisse puis passons quelques minutes à regarder les visiteurs.  On nous dit que ce soir il y aura foule.  C'est pour cela qu'on a aménagé un trottoir spécial le long de la route.

Qui veut une image sainte?

Après notre visite d'école, Hélène et moi quittons le groupe et allons visiter l'hôtel Santo Domingo  tout près de là.  C'est un hôtel cinq étoiles bâtis dans un ancien couvent.  Le site est magnifique et l'hôtel est un vrai musée.  Nous y reviendrons en fin de semaine pour prendre la navette qui nous mènera à leur restaurant tout en haut d'une montagne surplombant la ville.


L'un des nombreux jardins intérieurs

Un des couloirs menant aux chambres



Nous retournons ensuite à notre maison pour se reposer un peu, pratiquer la guitare, écrire le blogue, lire un peu avant d'aller prendre un petit apéro sur la cinquième avenue.

Au retour, Nilda nous a préparé une excellente soupe aux fèves noires et riz ainsi que des chilaquilas de haut de gamme.  Nous discutons beaucoup avec Del qui, en cette première semaine de cours pour lui, a beaucoup de difficulté à se mettre en mode español.  Il a parlé énormément en anglais cette semaine ayant peur de faire des erreurs.  Nous le convainquons de se laisser aller et de ne pas se préoccuper outre mesure des erreurs pour le moment.  Il faut d'abord parler et ensuite compléter avec de la théorie et se corriger.

Ce soir, petite soirée tranquille en écoutant un bon film en espagnol à la télé.

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