Nous déjeunons à la maison puis prenons notre minibus devant la maison vers 8h. Le bus ramasse d'autres clients à plusieurs endroits dans la ville puis nous prenons la route qui se dirige vers l'océan Pacifique, directement au Sud d'Antigua Guatemala. Le trajet dure environ 2h30. Nous longeons les volcans Acatenango et Fuego et descendons ensuite dans la plaine côtière où abondent les champs de canne à sucre. Rendus au port de Puerto San José nous obliquons vers l'est en suivant la côte jusqu'au petit village de Monterrico.
Le village a commencé à se développer dans les années 1970 avec la création d'une réserve écologique ( il y en a une douzaine le long de la côte dans les environs) et avec la construction de plusieurs petits hôtels par des étrangers. La plupart des hôtels sont situés le long de la plage et comportent de 10 à 40 chambres tout au plus.
La plage de Monterrico |
Nous avions réservé une chambre à l'hôtel Pez de Oro situé à environ 800 m la rue principale du village. L'hôtel, qui appartient à un Italien, comporte une quinzaine de petits huttes de béton surmontées d'un toît en feuilles de palmier. La nôtre se situe juste sur le bord de la plage.
Hôtel Pez de Oro, Monterrico |
Dehors, nous avons un hamac ainsi que deux chaises à notre disposition. La chambre et la salle de bain sont très propres.
Nous n'avons qu'un ventilateur mais c'est ce que nous préférons car l'air climatisé nous incommode souvent et parfois on peut douter de la qualité de l'air qui en sort. L'eau n'est pas chauffée mais elle est relativement chaude car dehors la température grimpe à 36 degrés le jour. Nous nous informons sur la quantité de moustique car des filets sont à notre disposition au dessus des lits. Il semble qu'on en aura quelques-uns au coucher du soleil mais que ce ne soit pas la saison. C'est plutôt lors de la saison des pluies, en juillet et en août, que ceux-ci abondent.
Nous allons nous baigner un peu dans les grosses vagues qui, aujourd'hui ne sont pas monstrueuses comme d'habitude à cet endroit. Il faut être aux aguets mais le courant est faible et il est relativement facile de plonger sous la vague lorsque celle-ci s'abat brusquement sur nous du haut de ses 3 ou 4 mètres.
Nous prenons ensuite un bon repas composé de salade grecque et de poulpe frais à l'huile d'olive. C'est excellent avec une bonne bière Gallo pour se rafraîchir et s'hydrater. Car il faut très chaud! Il est impossible de marcher pieds-nus sur la plage de sable noir. Elle est brûlante. Mais près de la mer, le sable est un peu moins chaud et on peut facilement s'étendre ou s'assoir sur une couverture.
Nous retournons quelques fois à la mer mais revenons à l'ombre des palapas de l'hôtel ou à l'une des deux piscines dès que l'on sort des vagues. Le soleil est fort! Très fort!
En fin d'après-midi, nous allons visiter le Tortugario situé à deux pas de notre hôtel. Il s'agit d'un centre d'élevage de tortues. Des travailleurs locaux récoltent les oeufs des trois espèces de torutes qui viennent pondre sur la plage et les rapportent au Centre pour qu'ils y soient incubés en toute sécurité, à l'épreuve des cueilleurs-braconniers et des prédateurs naturels. Durant la saison, de septembre à décembre ou janvier, ils rapportent les oeufs de dizaines de tortues à chaque soir. On a vu jusqu'à 2000 oeufs provenant d'une soixantaine de tortues en une seule soirée. Les récolteurs doivent donner 20% des oeufs et l'autre 80% leur est payé avec l'argent des courses de tortues du samedi soir. On y reviendra plus loin.
Au Centre, les oeufs sont enfouis à nouveau dans le sol, à l'abri des prédateurs et des voleurs et, après l'incubation dans le sable chaud pendant 50-60 jours, les petites tortues sont recueillies et relâchées à la mer le soir même sous la surveillance des gardiens.
On enterre à nouveau les oeufs pour les faire incuber dans le sable |
L'éclosion du jour, en cette fin de saison. Elles participeront à la course ce soir |
Mais il y a une exception. Le samedi soir, alors qu'il y a beaucoup de touristes au village, on organise une grande course. À 17h30, la foule se ramasse près de la place en face du Tortugario. Les spectateurs qui achètent un billet à 10 Quetzal ( 1,25 $) auront le privilège de recevoir une petite tortue afin de participer à la grande course vers la mer. C'est cet argent qui servira à acheter les oeufs des récolteurs agréés par le Centre.
Lorsque toutes les petites tortues ont trouvé preneurs, c'est le signal de départ. Les tortues sont déposées sur la ligne de départ tracée dans le sable et elles se ruent littéralement vers la mer. Les vagues sont traîtresses. Elles ramènent sans cesse les petites tortues vers la plage. Certaines devront faire le trajet 5 ou 6 fois. Elles semblent fatiguées. Mais lorsqu'elles réussissent à passer l'endroit où se brisent les vagues, la vraie partie commence pour elles. Environ 8% survivront jusqu'à l'âge adulte. Si ce n'était du Centre, ce pourcentage ne serait que de 1 ou 2%.
La ligne de départ de la course |
Distribution des tortues à ceux qui ont acheté un billet |
Et c'est parti! Elles courent! Elles courent! |
En soirée, nous nous payons chacun un bon poisson frais pour souper. Le poisson est rare à Antigua ce qui fait qu'on en profite ici. Pargo a la parrilla pour Hélène et Corvina a la plancha pour moi. Un délicieux souper! Et le coucher de soleil sur le Pacifique était magnifique!
Le soleil et les vagues nous ont bien fatigué. Nous nous couchons donc relativement tôt d'autant plus que demain il faut se lever à 5 heures pour aller dans la mangrove. Nous sommes chanceux car la discothèque du village se trouve environ à 500 m de nous sur la plage. Heureusement car les clients des autres hôtels situés à proximité n'ont certainement pas pu dormir avant 3 ou 4 heures du matin. Le hasard a bien fait les choses dans notre cas.
Dimanche le 17 février
Nous nous levons à 5h et notre guide, Etsuario, vient nous chercher à 5h15. Nous marchons une quinzaine de minutes dans de petites rues sablonneuses avant d'arriver à la mangrove qui se trouve derrière le village à moins de 400 ou 500 m de la plage. Pas étonnant qu'il y ait beaucoup de moustiques en été!
Nous embarquons dans une petite chaloupe qu'Etsuario fera avancer à l'aide d'une longue perche. Son fils suivra avec trois Guatémaltèques qui logent au même hôtel que nous. Il fait très noir lorsque nous quittons l'embarcadère mais rapidement on voit le jour poindre à l'horizon.
Nous avançons dans l'un des canaux de la mangrove en regardant les oiseaux encore perchés sur les mangliers. Nous nous rendons dans un grand étang à environ 1,5 km de notre point de départ. C'est là qu'on assiste au lever du soleil. Derrière nous, à peut-être 60 ou 75 km, on voit au loin les volcans voisins d'Antigua Guatemala: Pacaya, Agua, Acatenango et Fuego. Le Fuego est en éruption ce matin et une longue colonne de fumée s'en échappe. Encore plus loin, nous voyons quelques volcans qui bordent le lac Atitlan que nous irons visiter dans deux semaines.
De G à D: Volcan Fuego en éruption, Volcan Acatenango et Volcan Agua |
Notre promenade en bateau dure un peu plus de deux heures et nous permet de voir de nombreuses espèces d'oiseaux: Grande aigrette, aigrette neigeuse, aigrette bleue, héron vert, aigrette tricolore, aigrette à gorge blanche, aigrette garcette, ibis facinelle, cormorans, pélicans bruns, pélicans blancs, martin-pêcheur à ventre-roux, sternes, frégates, bihoreaux, gallinules, jacanas et quelques autres. On voit aussi quelques pêcheurs avec leur filet et leur maillet qui sert à effrayer le poisson.
Lever du soleil sur la lagune et la mangrove, Monterrico |
Le pêcheur fait sortir le poisson de sa cachette |
Sous les mangliers avec les bihaureaux |
De retour à l'hôtel, on se permet quelques baignades à la mer mais il faut faire plus attention ce matin car les vagues sont plus hautes et plus violentes. Le courant est fort et cela prend beaucoup d'énergie pour sortir de l'eau. Pas étonnant qu'il y ait de nombreuses noyades ici chaque année. Un mauvais nageur sans l'expérience des vagues risque sa vie. Et même un bon nageur peut y laisser sa peau lorsque les vagues et les courants sont beaucoup plus gros, notamment en juillet et août. Sur la plage un peu plus loin, un pêcheur fait sécher son poisson qu'il vient de nettoyer et de saler.
Nous terminons notre séjour à la plage en se régalant d'une ceviche aux crevettes fraîches. La recette diffère de celles que l'on connaît. Ici on ajoute du jus de tomate au jus de limette et on n'utilise pas de piments piquants. Différent mais délicieux toutefois. On s'en fera certainement à la maison.
Après quelques problèmes avec notre navette de retour, nous arrivons finalement à Antigua vers 19h30. Juste à temps pour voir la fin d'une grande procession religieuse du temps du Carême. Nous allons ensuite prendre une bouchée avec un verre de vin et nous rendons à la maison pour se coucher tôt. La journée fut longue et bien remplie. Nous sommes très contents de notre séjour à Monterrico!
Bonsoir à vous 2!
RépondreSupprimerJe m'appelle Mélanie et j'ai découvert votre blog par hasard. Je planifie mon futur voyage au Guatemala pour décembre ou janvier. Je vais y apprendre l'espagnol durant 4 semaines et j'ai aussi choisi l'école Don Pedro de Alvarado :o) C'est donc avec un grand plaisir que je vous lis et que je prend des notes sur les endroits intéressants à voir! Merci de partager votre expérience et vos photos! Ça me rend encore plus impatiente de partir!
Mélanie
Allo Mélanie,
RépondreSupprimerNous sommes contents que notre blogue puisse te servir de manière concrète! Une petite question pour toi: Est-ce que c'est notre blogue qui t'a fait choisir cette école ou si tu avais déjà choisi auparavant?
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'avais déjà choisi avant de lire votre blog ;o)
Rebonjour,
RépondreSupprimerJ'ai découvert votre blog via la page facebook de l'école ;o) J'ai vu que vous avez fait appel à une agence à Antigua, est-ce que ça serait possible de me donner le nom? Après mon 4 semaines de cours, je vais rester 1 semaine pour visiter un peu. Merci
Mélanie :o)
Bonjour Mélanie,
SupprimerL'agence que nous avons choisie est : Aviatur, 5a avenida Norte # 34 (calle de arco)
Courriel: aviaturfer@yahoo.com.mx
Tu pourras dire à M. Fernandez le propriétaire que c'est de notre part.
Il nous avait été référé par une professeure de l'école dont l'étudiant avait été très satisfaite.
Cela dit, il faut tout de même négocier un peu s'il s'ajoute un % de commission par dessus celle qu'il a déjà dans les prix des hôtels et transports.
Merci beaucoup pour l'information!
SupprimerBonjour! Je suis tellement ébahie par cette conversation ahahah parce que je suis également entrain de préparer mon séjour au Guatemala pour moi aussi aller étudier 4 semaine à l'école Don Pedro. Je suis tombée sur votre blog par hasard aussi. hahah je trouve ça vraiment drôle et surprenant, que je planifie un voyage semblable au vôtre et à celui de Mélanie. Mais je prévois partir Mars-Avril par contre.
SupprimerMerci beaucoup!
Je prends bonnes notes :)
Gabrielle
Allo Gabrielle! C'est un des avantages de partager nos expériences avec les autres! Tant mieux pour toi! Depuis ce temps, un couple d'amis à nous est allé 1 mois à l'école Don Pedro (avril 2013) et ont adoré. Ils y retournent en 2014. Aussi, ma soeur, son chum et leur fille y sont allés 2 semaines en juillet et ont adoré. Tu ne devrais pas regretter donc. Bon voyage!
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