Mercredi le 20 février
Après cette belle fin de semaine à Monterrico, nous voilà de retour sur nos bancs d'école. Lundi matin plusieurs nouveaux étudiants ont débuté leurs cours. De différentes provenances comme toujours. En cette période de l'années, les gens de 40 à 60 ans sont en majorité mais nous avons tout de même quelques jeunes ainsi qu'une petite famille qui s'est jointe à nous pour une semaine. Un couple de californien avec leur fille de 12 ans et leur garçon de 9 ou 10 ans. J'ai parlé aux enfants et me disent qu'ils aiment bien leurs cours du matin. En après-midi ils visitent la ville avec leurs parents. En après-midi, j'ai mon cours de guitare et j'apprends de nouveaux rythmes ainsi que les accords d'une nouvelle chanson Guatémaltèque. Il faudra que je pratique très fort car certains rythmes sont très difficiles à exécuter.
Mardi nous avons un nouveau voisin de chambre et mercredi un deuxième. La maison est redevenue occupée à 100%. C'est vrai qu'avec seulement 3 chambres à louer, cela peut se remplir rapidement. Del vient de l'état de Washington et sera ici pour deux mois. Larry vient de Californie et utilise ses trois semaines de vacances pour étudier l'espagnol. Le premier ne parle pas un mot d'espagnol alors que le second le parle relativement bien. Nos repas se déroulent donc dans un mélange d'espagnol et d'anglais de manière à inclure Del dans la conversation, du moins partiellement.
Mardi midi, comme à l'habitude, nous dînons à l'école. On chauffe le comal et après avoir fait une corvée de tortillas faites à la main, celles-ci sont cuites lentement jusqu'à ce qu'elles soient légèrement dorées. J'offre mes services pour le «contrôle de qualité» mais les professeures déclinent mon offre en riant. Elles sont très farceuses et j'ai beaucoup de plaisir avec elles.
Rosa fait cuire les tortillas faites à la main sur le comal |
Nos dégustons le pépian de poulet qu'a préparé Caty puis, à l'invitation de Brigitte et de Patrick, nous allons prendre un bon café au restaurant situé en face de l'école Don Pedro de Alvarado. C'est très agréable de converser avec de grands voyageurs comme eux. Depuis dix ans maintenant qu'ils voyagent six mois par an. C'est toujours plaisant aussi de comparer la France et le Québec sous divers aspects. Il y a tant de ressemblances et tant de différences.
Nous nous rendons ensuite chez Aviatur, notre agence de voyage, pour discuter avec M. Fernandez le propriétaire. Nous ajustons notre itinéraire avec lui, enlevons plusieurs des tours qu'il nous avait proposés et négocions fortement le montant supplémentaire de commission qu'il avait ajouté à sa proposition. Nous finissons avec un accord qui convient parfaitement au deux parties et lui laissons un dépôt pour qu'il fasse les réservations fermes d'ici la fin de la semaine. Un autre chose de réglée pour la partie voyage dans le pays de notre séjour.
En ce mercredi, nous continuons nos cours bien entendu et j'ai le plaisir de faire enfin connaissance avec les conjugaisons de l'impératif et du subjonctif présent. Oh la la! Beaucoup d'étude et de pratique en vue!
En après-midi, nous avons une excursion organisée par l'école. Nous prenons un «chicken bus» et nous nous rendons à un petit village situé sur la pente du volcan Agua, San Juan del Obispo. Nous franchissons les cinq kilomètres qui nous séparent de la ville en une quinzaine de minutes. C'est là que l'évêque ( Obispo en espagnol) Francisco Marroquin construisit sa résidence de repos en 1533. Longtemps abandonnée la superbe résidence fut rénovée par un autre évêque au 19e siècle puis abrita une congrégation religieuse.
Aujourd'hui, il n'y a que cinq soeurs qui l'habitent et la majorité des lieux sont transformés en musée. L'église adjacente et la grande chapelle de la résidence comportent chacune un magnifique autel recouvert de feuilles d'or. C'est dommage qu'on ne puisse prendre de photographies. Une partie du musée abrite des objets religieux faits en Espagne au treizième et quatorzième siècles. Les meubles originaux fait dans le village même au seizième siècle sont aussi exposés. La petite soeur qui nous guide est très sympathique et comme c'est moi qui fait office de traducteur pour les élèves débutants, je prends beaucoup de plaisir la faire rire en ajoutant ici et là des commentaires tout à fait farfelus à ses explications.
Statues du 13 ou 14ième siècle importées d'Espagne en 1533 |
La petite chapelle |
Après la visite du musée, nous marchons un petit peu dans le village et arrêtons par hasard chez un fabriquant de vin de Nispero, un fruit tropical de la même famille que le Sapote (sapotille). Le propriétaire nous fait goûter le fruit, savoureux et très sucré, ainsi que son vin. Le liquide transparent n'est pas mauvais du tout. Mais c'est un peu sucré et les saveurs et arômes brillent par leur absence.
Dégustation de vin de Nispero |
Après avoir remercié le propriétaire et laissé un pourboire, nous allons prendre l'autobus qui nous ramènera à la ville. En passant, nous voyons l'un des lavoirs publics du village, plusieurs maisons n'ayant toujours pas l'eau courante et nous nous demandons si l'homme qui dort sur le trottoir à côté de notre autobus a abusé du vin de Nispero ou d'une autre substance plus commune.
Lavoir public au village de San Juan del Obispo, Guatemala |
À mon avis, ce n'est pas du vin de Nispero! |
Je me rend ensuite à mon cours de guitare puis nous mangeons un bon macaroni à la viande et aux légumes à la maison. Le chef Diego continue à nous combler. En soirée, blogue, guitare, lecture et télé en espagnol.
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