Lundi le 11 mars 2013
Nous nous levons tôt et allons prendre
un bon café et un muffin dans une petit resto en face du parc
central. Tiens, la fontaine est décorée de fleurs maintenant!
Très joli! Et le volcan Agua est toujours aussi splendide ce matin.
Nous attendons notre navette à l'hôtel
durant près d'une heure. C'est anormal! Le chauffeur a eu du mal à
démarrer la minivan semble-t-il. Espérons que le problème n'était
que passager. Mais l'avenir nous démontrera le contraire.
La minivan est chargée à pleine
capacité, comme presque toujours : 14 passagers avec tout le
bagage sur le toit. Et dès que l'on commence à monter la longue
côte de la vallée d'Antigua, on voit que le moteur peine. On ne
dépasse pas 40 km/h.
Mais voilà qu'on arrive à un bouchon
de circulation. Une manifestation a lieu à Guatemala ciudad et il
est impossible d'entrer dans la ville, la route étant bouchée sur
près de 20 km. Notre chauffeur quitte donc la route et on attend
plus d'une heure dans une station service avec dépanneur. Nous
repartons, passons par une voie de contournement et vers midi on
réussit à sortir de la capitale. Déjà 4 heures d'écoulées
depuis notre heure de départ prévue et on a fait à peine
l'équivalent d'une heure de route.
Il fait très chaud, plus de 35 degrés
et la climatisation ne fonctionne pas. Heureusement, nous ne sommes
pas assis derrière et on a un peu de vent pour nous rafraîchir.
Nous allons toujours à 40-50 km/h mais cela roule. On espère que
cela tiendra le coup. Après une courte halte au pied des montagnes
pour dîner, nous reprenons la route et c'est là que cela se gâte.
La pente est très forte et il nous faudra monter durant des dizaines
de kilomètres. Subitement le moteur se met à chauffer. Un air de
déjà vu car cela nous rappelle notre mésaventure similaire en
route vers Todos Santos il y a deux jours. Le chauffeur s'arrête 3
fois et multiplie les appels à son chef.
La troisième fois on ne fait même pas un kilomètre avant que le moteur ne se remette à chauffer. Tout le monde débarque à chaque fois. Certains se mettent à la bière d'autres à l'eau. Car il fait chaud! Le pauvre chauffeur s'excuse et ne sait trop quoi faire. C'est son boss qui décide et ce dernier n'a pas l'air d'avoir trop de jugement et encore moins le sens du service à la clientèle. Il est à plus de deux heures de route de nous et sa solution, au problème qu'il diagnostique par téléphone, est de faire nettoyer la pompe à fuel par le chauffeur pendant que lui s'en vient avec des outils. Le pauvre chauffeur s'exécute mais je doute que le problème soit là. Pourquoi le moteur chaufferait-il s'il manque de fuel? Pas logique! À 16h30, le chef n'est toujours pas arrivé et il y a plein de diesel renversé dans le véhicule. Je ne vois vraiment pas comment ce véhicule pourrait repartir d'ici avant plusieurs heures et sinon, comment vont-ils transporter les 14 passagers vers leurs destinations à plusieurs heures de là.
La troisième fois on ne fait même pas un kilomètre avant que le moteur ne se remette à chauffer. Tout le monde débarque à chaque fois. Certains se mettent à la bière d'autres à l'eau. Car il fait chaud! Le pauvre chauffeur s'excuse et ne sait trop quoi faire. C'est son boss qui décide et ce dernier n'a pas l'air d'avoir trop de jugement et encore moins le sens du service à la clientèle. Il est à plus de deux heures de route de nous et sa solution, au problème qu'il diagnostique par téléphone, est de faire nettoyer la pompe à fuel par le chauffeur pendant que lui s'en vient avec des outils. Le pauvre chauffeur s'exécute mais je doute que le problème soit là. Pourquoi le moteur chaufferait-il s'il manque de fuel? Pas logique! À 16h30, le chef n'est toujours pas arrivé et il y a plein de diesel renversé dans le véhicule. Je ne vois vraiment pas comment ce véhicule pourrait repartir d'ici avant plusieurs heures et sinon, comment vont-ils transporter les 14 passagers vers leurs destinations à plusieurs heures de là.
La troisième fois! Le chauffeur a tout sorti pour enlever la pompe à fuel... |
Nous, il ne nous reste qu'environ 45
minutes de route pour se rendre au Biotopo del Quetzal, un parc situé
dans la forêt nuageuse au sommet de ces immenses montagnes. C'est
là que vivent encore les rares Quetzals du Guatemala. Pour ceux qui
l'ignorent, le Quetzal est un oiseau de la famille des trogons et
c'est l'oiseau emblématique du Guatemala. Rares sont ceux qui en
ont vu et bien des ornithologues payeraient très cher pour avoir ce
privilège. Nous sommes chanceux car nous en avons vus six la même
journée lors d'un voyage au Panama il y a quelques années (sentier
Los Quetzales, Cero Punta, Panama).
Nous décidons de descendre nos bagages
et d'embarquer dans le premier minibus qui passera sur la route en
direction de notre hôtel. Et quinze minutes plus tard, nous
abandonnons le groupe en s'enfournant dans une vieille minivan
surchargée (jusqu'à 20 personnes) avec le pare-brise tout cassé et
les freins qui sautent. Nous avons bien essayé de convaincre
quelques personnes de louer un minibus vide qui s'était arrêté
près de nous mais personne n'a sauté sur l'occasion. Et bien on
s'est arrangé tout seuls et 45 minutes plus tard nous étions à
notre beau petit hôtel de huit chambres, Los rancheros del Quetzal
situé dans une forêt luxuriante et verdoyante. Tout un contraste
avec la sécheresse qui prévaut au bas de la montagne et sur ses
flancs. Nous sommes les seuls clients.
Après avoir savouré une bonne bière
en penssant à nos malheureux compagnons de voyage d'aujourd'hui,
nous mangeons un excellent souper préparé par la propriétaire et
jasons longuement avec la jeune Andrea, dix ans, qui aide sa maman en
faisant le service aussi bien qu'une adulte pourrait le faire. Elles
ont vu deux Quetzals hier matin juste dans les arbres à côté de la
maison! Avec photos à l'appui. Elles les ont vus presqu'à tous les
matins ces derniers temps. C'est donc un rendez-vous pour nous demain
à 6h en espérant qu'on aura autant de chance. C'est loin d'être
toujours évident avec les animaux. Ils ont leurs habitudes mais
aussi leurs caprices.
Nous nous couchons tôt, fatigués par
cette longue et pénible journée. On rêvera peut-être aux
Quetzals. C'est mieux qu'un cauchemar peuplé de pannes de moteurs
et d'attentes sur le bord de la route au gros soleil.
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