Jeudi le 28 février
Encore deux heures de révision de
verbes ce matin puis, Hélène et moi, nous partons en direction du
marché public avec nos professeures respectives Rosa et Amabilia.
Nous y achetons des fruits en prévision de notre présentation de
demain. Hélène devra présenter la papaye et moi le chicosapote ou la zapotille en français. Nous sommes huit braves à s'être inscrits
à cette activité facultative. Chacun devra présenter son fruit
dans un exposé de quelques minutes et fera ensuite goûter aux
membres du groupe.
C'est jour de marché en ce jeudi et
tant le marché couvert que le stationnement sont pleins à craquer.
Fruits, légumes, viande fraîche, poissons, œufs, grains de toutes
sortes, on n'y trouve de tout en abondance et à prix modique.
À
douze cents pour un gros avocat Hass, ce n'est pas surprenant que
les habitants d'Antigua en mangent énormément et que pour cela on
les appelle les Panzas verdes (panses vertes).
Nous allons ensuite au restaurant
Quesos y vino pour luncher ensemble tous les quatre. Ce sont les
professeures qui ont choisi l'endroit et c'est nous qui invitons.
Nous avons beaucoup de plaisir et on placotte durant plus de deux
heures. Après s'être partagé deux grosses salades et deux pizzas
moyennes accompagnées d'un bon vin, on se demande si l'on pourra
manger ce soir lors du souper hebdomadaire à l'école.
Hélène, Rosa, Amabilia et Jean |
Les professeures nous quittent après
le repas et, tant pour faire passer notre dîner que pour se délier
les jambes un peu, nous montons une dernière fois sur le Cerro de la
Cruz. La vue est magnifique en cette fin de journée et l'on a un
petit pincement au cœur en admirant une dernière fois Antigua vue
de haut.
Nous retournons à la maison et y
préparons notre présentation du lendemain. Heureusement qu'il y a
Wikipedia! Il est relativement facile d'y trouver la documentation
pertinente sur nos fruits respectifs et en espagnol en plus. Cela
facilite grandement notre tâche de composition. Finalement
l’appétit revient peu à peu et après avoir fait un petit détour
par le parc central, nous nous rendons pour 18h30 au souper de
l'école. C'est bien agréable de jaser avec plusieurs étudiants,
anciens et nouveaux. Le souper est délicieux. Caty s'est surpassée
avec ses roulades de veau. Nous soupons en compagnie de nos amis
français Patrice et Brigitte puis allons prendre un verre avec eux
au Café Bourbon sur la cinquième avenue. Nous retournons à la
maison vers 21h30 pour nous coucher pas très longtemps après.
Vendredi le premier mars
Cela fait un mois que nous sommes au
Guatemala et c'est notre dernière journée de cours aujourd'hui.
Nous faisons un peu de révision jusqu'à 10h puis nous préparons
nos fruits en vue de notre présentation-dégustation qui aura lieu à
10h30.
Après la pause, les étudiants
inscrits à l'activité défilent tour à tour pour présenter leur
fruit et le faire goûter à tout le monde. Nous en apprenons donc un
peu sur la biologie, la provenance, l'intérêt économique, et les
diverses utilisations de chacun des fruits. La manière de présenter
varie grandement d'une personne à l'autre selon sa facilité à
comuniquer en espagnol. Certains liront un texte et d'autres
improviseront à partir de simples notes. C'est vraiment intéressant
de voir comment des personnes qui n'ont fait que deux ou trois
semaines de cours peuvent bien se débrouiller.
Après l'activité, nous faisons nos
adieux à tous ceux que l'on a côtoyer durant ces quatre belles
semaines de cours : Notre professeures Amabilia et Rosa, la
propriétaire Caty, la directrice Lety, les autres professeures avec
qui on a jasé durant les activités et les soupers ainsi qu'une
douzaine d'étudiants. Ce nous fait un petit quelque chose de
quitter cette sympathique école qui était devenue notre point de
référence durant le mois de février.
Nous nous rendons ensuite à la maison
pour finaliser nos bagages, luncher, faire nos adieux à Diego, notre
chef-propriétaire, à Nilda son aide qui est toujours prête à
rendre service ainsi qu'à Teddy, Astrid et la petite Camila qui
forment le reste de notre famille d'accueil. Nous laissons des
petites choses à Nilda ainsi qu'un bon pourboire. Elle en a les
larmes aux yeux. Elle nous dit qu'elle s'était beaucoup attachée à nous durant ces 4 semaines et qu'elle s'ennuiera de nous...
Notre navette pour le Lac Atitlan
arrive un peu avant 15h et après un très beau trajet sinueux dans
les montagnes nous arrivons à Panajachel vers 18h. Notre modeste
hôtel nous satisfait ainsi que l'accueil chaleureux de José, le
réceptionniste-gardien. Je jase pas mal avec lui des activités à
faire aux alentours ainsi que des prix normaux en vigueur.
Nous allons ensuite prendre le pouls de
la petite ville et soupons sur la rue touristique (calle Santander) située à 10 minutes à pied de notre hôtel. Nous revenons à notre chambre vers
21h30 et préparons notre journée de demain. Finies les vacances,
on est maintenant en voyage!
Samedi le 2 mars
Il vente à écorner les bœufs ce
matin. Après avoir déjeuner dans un petit resto sympathique, nous
allons au quai pour prendre le bateau public, par opposition aux
nombreux bateaux privés, qui nous mènera à trois villages
différents autour du lac Atitlan. Ce matin, la vue est magnifique.
Devant nous de l'autre bord du lac trônent les volcans Atitlan,
Toliman et San Pedro. Malgré le vent nous décidons d'embarquer, mais on s'en mordra un peu les doigts plus tard.
La houle est forte, au moins un mètre.
On se fait éclabousser. Si cela continue, on arrivera tout trempés
à San Juan Atitlan, notre première destination. Et voilà que le
moteur nous lâche en plein milieu du lac. On doit retourner vers
Panajachel! Heureusement, environ 15-20 minutes plus tard arrive un
plus gros bateau, vitré celui-là (il ne manque que 3 vitres...), et
nous transférons tant bien que mal d'embarcation en essayant de ne
pas tomber à l'eau au beau milieu du lac ou entre les bateaux qui s'entrechoquent.
Lago de Atitlan, devant Panajachel |
Hay un problema!!! |
Nous arrivons à San Juan avec un peu
de retard mais il nous est très agréable de visiter de joli petit
village durant une heure. Le village est très propre et une bonne
partie des boutiques d'artisanats qui bordent les principales rues
appartiennent à des coopératives indigènes. Car tous les villages
autour du lac sont habités en majorité par des Mayas qui parlent
encore leur langue traditionnelle (Kaqchikel ou autre). Selon les villages on parle
différentes langues et les villageois d'un côté du lac ne
comprennent pas ceux de l'autre côté à moins de parler en
espagnol. Nous visitons quelques rues du village et apprécions
notamment les nombreuses murales peintes sur les murs des maisons.
Nous reprenons notre bateau et allons
ensuite au village de San Pedro La Laguna situé à quelques
kilomètres de là. Le village est plus grand et les petits hôtels
sont nombreux. Sur la rue on rencontre beaucoup de jeunes qui
voyagent à petit budget. Ici, un bonne chambre pour deux coûte à
peine 30$.
Nous passons une autre heure à visiter
ce village et quelques-unes de ses rues escarpées. Nous allons au
marché et montons au sommet de l'immense église Baptiste qui domine
la colline et la ville. Un petit garçon s'offre comme guide.
Wilson a neuf ans et nous fait monter tout en haut de l'église tout
en nous nommant les villages et les volcans que l'on aperçoit au
loin.
Nous reprenons le bateau mais à cause
du fort vent qui persiste les vagues ont encore augmenté de taille.
Notre capitaine décide de changer de direction et plutôt que
d'aller à Santiago Atitlan situé en face de Panajachel au pied des
volcans, il nous amène à Santa Catarina de Palopo, le village
voisin de Panajachel. Nous sommes un peu déçus mais on se dit
qu'on pourra probablement se reprendra lundi.
On se fait laver sur le Lac Atitlan |
Le petit village de
Santa Catarina comporte deux restaurants, quelques boutiques et une
allée remplie de vendeuses qui y apportent leurs produits
d'artisanat à tous les jours. Nous dînons, allons voir l'église,
visitons plusieurs petites boutiques et galeries puis retournons au
bateau vers 3 heures. Nous repartons sous la pluie mais heureusement
nous sommes à bon port dix minutes plus tard. La pluie entre par les
trois vitres manquantes et c'est certain qu'on aurait tous été
trempés s'il avait fallu traverser le lac sous l'orage
électrique.
Nous nous reposons quelques heures à
notre hôtel puis allons souper avec Larry, notre ancien coloc
d'Antigua qu'on rencontré par hasard ce matin dans deux villages qui
nous visitions. Comme par hasard, il habite au même hôtel que
nous.
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