Mardi le 26 mars 2013
Nous nous levons très tôt et allons acheter nos billets de
traversiers pour samedi matin prochain. Il n'y a pas de traversier
le vendredi saint et la foule sera considérable durant la fin de
semaine. Et comme on n'a pas envie de faire encore la file durant
des heures au soleil, on se prend d'avance cette fois en espérant
qu'ils voudront bien nous vendre ces billets. Étonnamment, de ce
côté-ci, on peut acheter le billet d'avance. Il faudrait qu'ils
montrent à leurs vis-à-vis de La Ceiba ce qu'est un bon service à
la clientèle...
Nous allons ensuite déjeuner au Café Rio Coco Beans. C'est un tout
petit café où oeuvrent des bénévoles seulement et où l'on nous
sert le meilleur café de tout l'île d'Utila. Tous les profits
venant de la vente de café et de goûters légers servent à éduquer
de jeunes indiens Miskitos qui vivent le long du Rio Coco à la frontière Honduras-Nicaragua. L'organisme sans but
lucratif possède trois cafés de ce genre dont un en Floride et avec les
profits, ce sont 12 écoles qui ont été construites et des
centaines de jeunes qui peuvent maintenant apprendre à lire, à
écrire et à compter. Les gouvernements du Honduras et du Nicaragua n'étaient
apparemment pas en mesure d'offrir ces services de base aux
Miskitos.
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Le Café Rio Coco aide les enfants Misquitos en construisant des écoles |
Nous allons ensuite nous promener autour de la pointe nord de
l'île. Le chemin de béton devient rapidement en gravier puis en
terre. Au début, la côte est complètement occupée par de grosses
maisons privées. Celles-ci empêchent l'accès à la plage de
corail et plusieurs ont empiété de manière éhontée sur la
mangrove. Puis nous passons par une belle forêt entrecoupée de
quelques champs où des moutons paissent un foin clairsemé parmi les
blocs de corail.
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Le côté nord d'Utila |
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un Bernard l'hermite |
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Petit chemin au nord de l'île d'Utila |
Nous passons par l'aéroport de l'île qui accueille de petits
avions faisant la liaison quelques fois par semaine avec le continent
et avec Roatan, l'île voisine.
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Épave sur la piste de l'aéroport d'Utila |
Nous empruntons ensuite un tout
petit chemin près du cœur du village qui nous mène au Iguana
Center. Il s'agit d'un centre de recherche et d'élevage d'une
espèce d'iguane endémique à Utila, le Swamper. C'est à dire
qu'elle n'existe nulle par ailleurs sur la planète. L'organisme qui
s'occupe du Centre fait appel à une dizaine de bénévoles en même
temps. Ceux-ci proviennent d'un peu partout dans le monde et
viennent y faire un stage de quelques semaines ou plus. En
contrepartie, ils sont logés gratuitement sur le site. Leur travail
consiste à éduquer les jeunes de l'île et à sensibiliser la
population en général sur la protection de l'espèce et de son
habitat très spécifique : la mangrove, justement menacée par
la construction de maisons de riches à Utila. Les bénévoles
s'occupent aussi de la vingtaine de couples reproducteurs, de faire
incuber les œufs, de nourrir les jeunes iguanes durant l'année
qu'ils passeront au Centre avant d'être relâchés en nature et de
recueillir la nourriture pour tout ce beau monde : feuilles
d'ibiscus, feuilles de mangliers, carottes, salade et aussi des
petits crabes qu'il faut attraper autour des mangroves. Nous avons
passé environ une heure au Centre en compagnie d'un guide bénévole
et avons bien apprécié notre visite.
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Swampy, le plus vieux swamper connu à ce jour: 15 ans |
Le temps est nuageux, il tonne au loin et de petits orages tombent
sur nous de temps à autre. Nous devions aller faire du snorkeling
mais le reste de l'après-midi passe plutôt en sieste et en lecture.
Vers afin de l'après-midi, on vérifie tous nos documents de voyage
et alors on s'aperçoit qu'il y a une erreur sur notre billet
d'avion. Et survient le problème de l'attente téléphonique sur
les lignes d'Air Canada. Le temps d'attente était selon Air Canada
entre 38 et 54 minutes lors de notre appel. J'ai attendu deux fois
plus de vingt minutes en ligne mais comme le signal Internet coupait
au vingt minutes environ, je n'ai jamais pu parler à un
représentant. Heureusement que je ne payais pas 5$ par minute comme
c'était le cas il y a quelques années lorsqu'on appelait le Canada
de l'étranger. Je me réessaierai demain matin vers 6h. Peut-être
que le temps d'attente sera moins long. Je comprends qu'en faisant
attendre les clients au téléphone on favorise l'utilisation des
services en lignes, moins coûteux pour la compagnie. Mais quand il
y a une erreur sur le billet par la faute de la compagnie, qu'on ne
peut régler cela par Internet et qu'on doit attendre 45 minutes au
téléphone en moyenne en appelant de l'étranger, cela n'a tout
simplement pas de sens. Eux aussi auraient peut-être besoin de
penser aux clients?
En soirée nous allons manger du bon poisson frais au restaurant
Babalu. C'est un tout petit restaurant-bar en bois construit sur des
pilotis au dessus de la mer. Au centre de ce restaurant très
rustique, il y a un gros trou rectangulaire dans le plancher et, des
tables situées tout autour de cet aquarium naturel on voit des
dizaines de poissons dans la mer juste en dessous. Le poisson était
savoureux, la musique excellente et l'ambiance très agréable. Nous
retournons à l'hôtel vers 20h pour lire et bloguer un peu.
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Magnifique fleur ornementale, excellente tisane (Jamaïca) et nourriture pour les swampers: L'hibiscus |
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