mercredi 27 mars 2013

Promenade sur l'île d'Utila, Honduras


Mardi le 26 mars 2013

Nous nous levons très tôt et allons acheter nos billets de traversiers pour samedi matin prochain. Il n'y a pas de traversier le vendredi saint et la foule sera considérable durant la fin de semaine. Et comme on n'a pas envie de faire encore la file durant des heures au soleil, on se prend d'avance cette fois en espérant qu'ils voudront bien nous vendre ces billets. Étonnamment, de ce côté-ci, on peut acheter le billet d'avance. Il faudrait qu'ils montrent à leurs vis-à-vis de La Ceiba ce qu'est un bon service à la clientèle...

Nous allons ensuite déjeuner au Café Rio Coco Beans. C'est un tout petit café où oeuvrent des bénévoles seulement et où l'on nous sert le meilleur café de tout l'île d'Utila. Tous les profits venant de la vente de café et de goûters légers servent à éduquer de jeunes indiens Miskitos qui vivent le long du Rio Coco à la frontière Honduras-Nicaragua. L'organisme sans but lucratif possède trois cafés de ce genre dont un en Floride et avec les profits, ce sont 12 écoles qui ont été construites et des centaines de jeunes qui peuvent maintenant apprendre à lire, à écrire et à compter. Les gouvernements du Honduras et du Nicaragua n'étaient apparemment pas en mesure d'offrir ces services de base aux Miskitos.

Le Café Rio Coco aide les enfants Misquitos en construisant des écoles
Nous allons ensuite nous promener autour de la pointe nord de l'île. Le chemin de béton devient rapidement en gravier puis en terre. Au début, la côte est complètement occupée par de grosses maisons privées. Celles-ci empêchent l'accès à la plage de corail et plusieurs ont empiété de manière éhontée sur la mangrove. Puis nous passons par une belle forêt entrecoupée de quelques champs où des moutons paissent un foin clairsemé parmi les blocs de corail.




Le côté nord d'Utila

un Bernard l'hermite

Petit chemin au nord de l'île d'Utila
Nous passons par l'aéroport de l'île qui accueille de petits avions faisant la liaison quelques fois par semaine avec le continent et avec Roatan, l'île voisine.

Épave sur la piste de l'aéroport d'Utila

Nous empruntons ensuite un tout petit chemin près du cœur du village qui nous mène au Iguana Center. Il s'agit d'un centre de recherche et d'élevage d'une espèce d'iguane endémique à Utila, le Swamper. C'est à dire qu'elle n'existe nulle par ailleurs sur la planète. L'organisme qui s'occupe du Centre fait appel à une dizaine de bénévoles en même temps. Ceux-ci proviennent d'un peu partout dans le monde et viennent y faire un stage de quelques semaines ou plus. En contrepartie, ils sont logés gratuitement sur le site. Leur travail consiste à éduquer les jeunes de l'île et à sensibiliser la population en général sur la protection de l'espèce et de son habitat très spécifique : la mangrove, justement menacée par la construction de maisons de riches à Utila. Les bénévoles s'occupent aussi de la vingtaine de couples reproducteurs, de faire incuber les œufs, de nourrir les jeunes iguanes durant l'année qu'ils passeront au Centre avant d'être relâchés en nature et de recueillir la nourriture pour tout ce beau monde : feuilles d'ibiscus, feuilles de mangliers, carottes, salade et aussi des petits crabes qu'il faut attraper autour des mangroves. Nous avons passé environ une heure au Centre en compagnie d'un guide bénévole et avons bien apprécié notre visite.





Swampy, le plus vieux swamper connu à ce jour: 15 ans

Le temps est nuageux, il tonne au loin et de petits orages tombent sur nous de temps à autre. Nous devions aller faire du snorkeling mais le reste de l'après-midi passe plutôt en sieste et en lecture. Vers afin de l'après-midi, on vérifie tous nos documents de voyage et alors on s'aperçoit qu'il y a une erreur sur notre billet d'avion. Et survient le problème de l'attente téléphonique sur les lignes d'Air Canada. Le temps d'attente était selon Air Canada entre 38 et 54 minutes lors de notre appel. J'ai attendu deux fois plus de vingt minutes en ligne mais comme le signal Internet coupait au vingt minutes environ, je n'ai jamais pu parler à un représentant. Heureusement que je ne payais pas 5$ par minute comme c'était le cas il y a quelques années lorsqu'on appelait le Canada de l'étranger. Je me réessaierai demain matin vers 6h. Peut-être que le temps d'attente sera moins long. Je comprends qu'en faisant attendre les clients au téléphone on favorise l'utilisation des services en lignes, moins coûteux pour la compagnie. Mais quand il y a une erreur sur le billet par la faute de la compagnie, qu'on ne peut régler cela par Internet et qu'on doit attendre 45 minutes au téléphone en moyenne en appelant de l'étranger, cela n'a tout simplement pas de sens. Eux aussi auraient peut-être besoin de penser aux clients?

En soirée nous allons manger du bon poisson frais au restaurant Babalu. C'est un tout petit restaurant-bar en bois construit sur des pilotis au dessus de la mer. Au centre de ce restaurant très rustique, il y a un gros trou rectangulaire dans le plancher et, des tables situées tout autour de cet aquarium naturel on voit des dizaines de poissons dans la mer juste en dessous. Le poisson était savoureux, la musique excellente et l'ambiance très agréable. Nous retournons à l'hôtel vers 20h pour lire et bloguer un peu.

Magnifique fleur ornementale, excellente tisane (Jamaïca) et nourriture pour les swampers: L'hibiscus

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