Mardi le 12 mars 2013
Dès 6h00, je suis dehors à surveiller
les arbres autour de notre petit hôtel. Surprise! Il y a une
vingtaine de personnes qui sont là à guetter comme moi. Ils ont
couché dans les environs et sont venus ici car c'est bien connu
qu'il se voit souvent des Quetzals ici.
Et effectivement, vers 7h Hélène repère un premier couple de ces oiseaux magnifiques dans les arbres juste au dessus de nous. La femelle est jolie avec sa belle couleur verte mais malheureusement on l'oublie rapidement lorsqu'on voit le splendide mâle d'un vert iridescent avec une poitrine rouge vif et surtout, arborant une queue de près d'un mètre. Quel oiseau extraordinaire! Tout le monde est très excité. Nous ne sommes que deux à avoir des jumelles! Dommage pour les autres! Nous voilà récompensés de les avoir transportées tout le temps! Les caméras cliquent et recliquent. Les oiseaux ne bougent pas trop et facilitent la tâche aux photographes et vidéastes. Même la petite Andréa qui en voit souvent est toute excitée. Clic! Clic! Clic!
Et effectivement, vers 7h Hélène repère un premier couple de ces oiseaux magnifiques dans les arbres juste au dessus de nous. La femelle est jolie avec sa belle couleur verte mais malheureusement on l'oublie rapidement lorsqu'on voit le splendide mâle d'un vert iridescent avec une poitrine rouge vif et surtout, arborant une queue de près d'un mètre. Quel oiseau extraordinaire! Tout le monde est très excité. Nous ne sommes que deux à avoir des jumelles! Dommage pour les autres! Nous voilà récompensés de les avoir transportées tout le temps! Les caméras cliquent et recliquent. Les oiseaux ne bougent pas trop et facilitent la tâche aux photographes et vidéastes. Même la petite Andréa qui en voit souvent est toute excitée. Clic! Clic! Clic!
La femelle Quetzal vient se poser en premier. La queue est courte chez la femelle. |
Quetzal mâle à gauche vers le tiers de la photo |
Quetzal mâle à Los Ranchitos del Quetzal (12 mars 2013) |
Andrea et une plume perdue par un Quetzal mâle |
Après ce moment chargé d'émotions,
nous prenons notre petit déjeuner dehors, tranquilles car les autres
voyageurs sont partis tout de suite après le spectacle de dame
nature. Et voici un autre couple de Quetzals qui vient faire son
tour. Nous sommes comblés! Que de chance! Ce sont peut-être les
mêmes, qui sait? En avril et mai, il peut parfois y avoir 30 ou 40
Quetzals en même temps ici. Ils mangent surtout des fruits comme de
petits avocats sauvages mais adorent croquer de gros scarabées et
même des serpents. Mais parfois les Quetzals demeurent plusieurs
jours en forêt et les visiteurs restent sur leur faim. En nature on
se sait jamais avec les animaux.
Après le départ des Quetzals nous
allons faire une randonnée d'environ 1h30 en montagne. Un petit
sentier a été aménagé par les propriétaires de cette petite
réserve naturelle privée. Nous longeons un petit ruisseau,
circulons parmi les fougères arborescentes et une végétation dense
qui se gorge de l'humidité des nuages puis arrivons au bout du
sentier, à une petite chute qui jaillit de la forêt luxuriante.
Quelques colibris à la recherche de fleurs à butiner viennent nous
rendre visite. Ils sont sans doute attirés par mon chandail rouge
comme plusieurs fleurs sauvages qu'on voit dans cette jungle.
Après une bonne douche chaude je m'en
vais jaser avec le père de la propriétaire, Don Julio. C'est lui
qui administre la petite entreprise alors que Doña
Flory aidée d'Andréa s'occupe du restaurant et des chambres. Il
prend grand plaisir à me montrer des dizaines de photos et de vidéos
de Quetzals sur son ordinateur et m'offre ensuite d'en copier
quelques-unes sur le mien. Grâce à lui on aura de bonnes photos et
vidéos car ma caméra n'a pas le niveau de zoom suffisant pour faire
des gros plans d'un oiseau haut perché dans les arbres. Après une
bonne heure de discussion très intéressante, Don Julio me fait
aussi cadeau d'un guide d'identification d'oiseaux du Guatemala. Il
est aussi très heureux de me montrer son grand livre d'or ainsi que
la photo de la reine Margaret du Danemark. Celle-ci est venue passer
quelques nuits incognito à son petit hôtel à la fin des années
1970. Je lui refile quelques photos et vidéos d'animaux
d'Australie, notamment une bonne séquence d'oiseau-lyre. Cela fait
son bonheur!
Voici quelques photos fournies par Don Julio. Certaines sont de lui, d'autres d'Andrea et plusieurs lui ont été données par des clients venus photographier les Quetzals à Los ranchitos del Quetzal.
Don Julio, Andrea et Doña Flory, Los Ranchitos del Quetzal |
Une belle orchidée, Los Ranchitos del Quetzal |
Voici quelques photos fournies par Don Julio. Certaines sont de lui, d'autres d'Andrea et plusieurs lui ont été données par des clients venus photographier les Quetzals à Los ranchitos del Quetzal.
Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio |
Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio |
Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio |
Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio |
Nous
quittons Los ranchitos del Quetzal vers 13h. Rendus à Coban, il
nous faut attendre 45 minutes car le chauffeur doit faire réparer
ses freins. On ne peut s'en plaindre. Mieux vaut prévenir que
guérir, se dit-on après nos deux expériences récentes de panne.
Et tout à l'heure on comprendra pourquoi il tient tant à avoir de
bons freins.
Nous
empruntons la route vers Lankin, petit village situé au fond d'une
profonde vallée à environ deux heures de Coban. La distance n'est
pas si grande mais il faut monter une chaîne de montagne puis la
redescendre complètement dans une route très sinueuse à flanc de
montagne et bordée de ravins vertigineux. Le chemin rapetisse et
n'a qu'une voie de gravier pour les dernières 45 minutes (15 km
environ car on ne va pas vite). Mais vers la fin de la descente on
arrive dans cette vallée verdoyante, parsemée de cultures et de
pâturages où se situe la petite ville de Lankin. C'est vraiment
charmant! Et on n'a pas encore vu Semuk Champey un peu plus loin.
Ce sera pour demain.
On
laisse quelques personnes à Lankin et nous continuons une dizaine de
minutes le long de la rivière qui coule au fond de la vallée pour
arriver à notre petit hôtel : El refugio. C'est un hôtel
rustique composé de petits bungalows. Certains comportent une seule
chambre, d'autres quelques-unes. Et il y a aussi des dortoirs où
les voyageurs peuvent coucher pour moins de 6$ par nuit. Le
restaurant se situe au bord de la rivière transparente qui coule
rapidement. Elle est peu profonde et l'on peut s'y baigner.
Mais avec la ville située à moins de deux kilomètres en amont, on ne prendra certainement pas de chance. Même s'il y a un certain traitement des eaux usées à Lankin, toutes les rivières qu'on a vu dans les villages et les villes étaient de toute évidence polluées : déchets variés, parfois dépotoirs municipaux, égoûts, pesticides, engrais... C'est aussi cela les pays en voie de développement. Les riches paient peu ou pas d'impôt (comme tout le monde d'ailleurs) et il n'y a que des services de base, la plupart du temps médiocres, qui sont offerts à la population. Cela ne pose aucun problème aux riches à première vue car ils disposent d'excellentes écoles privés et de très bons hôpitaux privés eux aussi. Et dire que certains politiciens prônent la santé et l'éducation à deux vitesses pour le Québec. Il faudrait les faire voyager un peu dans les pays où c'est la norme. Ils changeraient vite d'idée s'ils ont le moindre sens commun.
Mais avec la ville située à moins de deux kilomètres en amont, on ne prendra certainement pas de chance. Même s'il y a un certain traitement des eaux usées à Lankin, toutes les rivières qu'on a vu dans les villages et les villes étaient de toute évidence polluées : déchets variés, parfois dépotoirs municipaux, égoûts, pesticides, engrais... C'est aussi cela les pays en voie de développement. Les riches paient peu ou pas d'impôt (comme tout le monde d'ailleurs) et il n'y a que des services de base, la plupart du temps médiocres, qui sont offerts à la population. Cela ne pose aucun problème aux riches à première vue car ils disposent d'excellentes écoles privés et de très bons hôpitaux privés eux aussi. Et dire que certains politiciens prônent la santé et l'éducation à deux vitesses pour le Québec. Il faudrait les faire voyager un peu dans les pays où c'est la norme. Ils changeraient vite d'idée s'ils ont le moindre sens commun.
Nous
allons prendre une bonne bière le long de la rivière pendant
qu'Hélène met de la glace sur son poignet qui s'est mis à enfler
et à faire très mal cet après-midi. Elle est tombée dans le
sentier ce matin et ce n'est qu'en après-midi que la douleur s'en
vraiment manifestée. Une foulure tout probablement. Une gentille
touriste d'Ukraine nous donne un bandage élastique et le barman
Australien s'empresse de nous fournir de la glace. Avec cela plus un
bon anti-inflammatoire, la douleur s'estompe graduellement. On verra
cette nuit et demain...
Nous
soupons au restaurant près de la rivière en jasant avec deux jeunes
Québécois qui achèvent un voyage de trois mois au Mexique,
Guatemala et Belize. C'est drôle qu'ils s'appellent Alexis et
Félix, comme Alexis, notre premier petit-fils de deux ans et Félix,
le second qui naîtra dans un peu moins de deux mois.
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