jeudi 14 mars 2013

Des quetzals au Biotopo del Quetzal; Et on se rend à Lankin...


Mardi le 12 mars 2013

Dès 6h00, je suis dehors à surveiller les arbres autour de notre petit hôtel. Surprise! Il y a une vingtaine de personnes qui sont là à guetter comme moi. Ils ont couché dans les environs et sont venus ici car c'est bien connu qu'il se voit souvent des Quetzals ici.

Et effectivement, vers 7h Hélène repère un premier couple de ces oiseaux magnifiques dans les arbres juste au dessus de nous. La femelle est jolie avec sa belle couleur verte mais malheureusement on l'oublie rapidement lorsqu'on voit le splendide mâle d'un vert iridescent avec une poitrine rouge vif et surtout, arborant une queue de près d'un mètre. Quel oiseau extraordinaire! Tout le monde est très excité. Nous ne sommes que deux à avoir des jumelles! Dommage pour les autres! Nous voilà récompensés de les avoir transportées tout le temps! Les caméras cliquent et recliquent. Les oiseaux ne bougent pas trop et facilitent la tâche aux photographes et vidéastes. Même la petite Andréa qui en voit souvent est toute excitée. Clic! Clic! Clic!

La femelle Quetzal vient se poser en premier.  La queue est courte chez la femelle.

Quetzal mâle à gauche vers le tiers de la photo

Quetzal mâle à Los Ranchitos del Quetzal (12 mars 2013)

Andrea et une plume perdue par un Quetzal mâle 

Après ce moment chargé d'émotions, nous prenons notre petit déjeuner dehors, tranquilles car les autres voyageurs sont partis tout de suite après le spectacle de dame nature. Et voici un autre couple de Quetzals qui vient faire son tour. Nous sommes comblés! Que de chance! Ce sont peut-être les mêmes, qui sait? En avril et mai, il peut parfois y avoir 30 ou 40 Quetzals en même temps ici. Ils mangent surtout des fruits comme de petits avocats sauvages mais adorent croquer de gros scarabées et même des serpents. Mais parfois les Quetzals demeurent plusieurs jours en forêt et les visiteurs restent sur leur faim. En nature on se sait jamais avec les animaux.

Après le départ des Quetzals nous allons faire une randonnée d'environ 1h30 en montagne. Un petit sentier a été aménagé par les propriétaires de cette petite réserve naturelle privée. Nous longeons un petit ruisseau, circulons parmi les fougères arborescentes et une végétation dense qui se gorge de l'humidité des nuages puis arrivons au bout du sentier, à une petite chute qui jaillit de la forêt luxuriante. Quelques colibris à la recherche de fleurs à butiner viennent nous rendre visite. Ils sont sans doute attirés par mon chandail rouge comme plusieurs fleurs sauvages qu'on voit dans cette jungle.






Après une bonne douche chaude je m'en vais jaser avec le père de la propriétaire, Don Julio. C'est lui qui administre la petite entreprise alors que Doña Flory aidée d'Andréa s'occupe du restaurant et des chambres. Il prend grand plaisir à me montrer des dizaines de photos et de vidéos de Quetzals sur son ordinateur et m'offre ensuite d'en copier quelques-unes sur le mien. Grâce à lui on aura de bonnes photos et vidéos car ma caméra n'a pas le niveau de zoom suffisant pour faire des gros plans d'un oiseau haut perché dans les arbres. Après une bonne heure de discussion très intéressante, Don Julio me fait aussi cadeau d'un guide d'identification d'oiseaux du Guatemala. Il est aussi très heureux de me montrer son grand livre d'or ainsi que la photo de la reine Margaret du Danemark. Celle-ci est venue passer quelques nuits incognito à son petit hôtel à la fin des années 1970. Je lui refile quelques photos et vidéos d'animaux d'Australie, notamment une bonne séquence d'oiseau-lyre. Cela fait son bonheur!


Don Julio, Andrea et Doña Flory, Los Ranchitos del Quetzal

Une belle orchidée, Los Ranchitos del Quetzal


Voici quelques photos fournies par Don Julio. Certaines sont de lui, d'autres d'Andrea et plusieurs lui ont été données par des clients venus photographier les Quetzals à Los ranchitos del Quetzal.

Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio

Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio

Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio

Quetzal à Los Ranchitos del Quetzal, Guatemala, gracieuseté de Don Julio



Nous quittons Los ranchitos del Quetzal vers 13h. Rendus à Coban, il nous faut attendre 45 minutes car le chauffeur doit faire réparer ses freins. On ne peut s'en plaindre. Mieux vaut prévenir que guérir, se dit-on après nos deux expériences récentes de panne. Et tout à l'heure on comprendra pourquoi il tient tant à avoir de bons freins.

Nous empruntons la route vers Lankin, petit village situé au fond d'une profonde vallée à environ deux heures de Coban. La distance n'est pas si grande mais il faut monter une chaîne de montagne puis la redescendre complètement dans une route très sinueuse à flanc de montagne et bordée de ravins vertigineux. Le chemin rapetisse et n'a qu'une voie de gravier pour les dernières 45 minutes (15 km environ car on ne va pas vite). Mais vers la fin de la descente on arrive dans cette vallée verdoyante, parsemée de cultures et de pâturages où se situe la petite ville de Lankin. C'est vraiment charmant! Et on n'a pas encore vu Semuk Champey un peu plus loin. Ce sera pour demain.




On laisse quelques personnes à Lankin et nous continuons une dizaine de minutes le long de la rivière qui coule au fond de la vallée pour arriver à notre petit hôtel : El refugio. C'est un hôtel rustique composé de petits bungalows. Certains comportent une seule chambre, d'autres quelques-unes. Et il y a aussi des dortoirs où les voyageurs peuvent coucher pour moins de 6$ par nuit. Le restaurant se situe au bord de la rivière transparente qui coule rapidement. Elle est peu profonde et l'on peut s'y baigner. 









Mais avec la ville située à moins de deux kilomètres en amont, on ne prendra certainement pas de chance. Même s'il y a un certain traitement des eaux usées à Lankin, toutes les rivières qu'on a vu dans les villages et les villes étaient de toute évidence polluées : déchets variés, parfois dépotoirs municipaux, égoûts, pesticides, engrais... C'est aussi cela les pays en voie de développement. Les riches paient peu ou pas d'impôt (comme tout le monde d'ailleurs) et il n'y a que des services de base, la plupart du temps médiocres, qui sont offerts à la population. Cela ne pose aucun problème aux riches à première vue car ils disposent d'excellentes écoles privés et de très bons hôpitaux privés eux aussi. Et dire que certains politiciens prônent la santé et l'éducation à deux vitesses pour le Québec. Il faudrait les faire voyager un peu dans les pays où c'est la norme. Ils changeraient vite d'idée s'ils ont le moindre sens commun.

Nous allons prendre une bonne bière le long de la rivière pendant qu'Hélène met de la glace sur son poignet qui s'est mis à enfler et à faire très mal cet après-midi. Elle est tombée dans le sentier ce matin et ce n'est qu'en après-midi que la douleur s'en vraiment manifestée. Une foulure tout probablement. Une gentille touriste d'Ukraine nous donne un bandage élastique et le barman Australien s'empresse de nous fournir de la glace. Avec cela plus un bon anti-inflammatoire, la douleur s'estompe graduellement. On verra cette nuit et demain...

Nous soupons au restaurant près de la rivière en jasant avec deux jeunes Québécois qui achèvent un voyage de trois mois au Mexique, Guatemala et Belize. C'est drôle qu'ils s'appellent Alexis et Félix, comme Alexis, notre premier petit-fils de deux ans et Félix, le second qui naîtra dans un peu moins de deux mois.

Nous retournons à notre chambre vers 21h : douche, blogue, photos, lecture et dodo. L'Internet fonctionne par satellite ici et c'est même trop lent pour le courriel. La publication du blogue attendra donc encore quelques jours.



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