mardi 5 mars 2013

Quetzaltenango, Xela, Xelaju...

Xela, mardi le 5 mars 2013

Nous partons à 6h30 de notre hôtel de Panajachel (Kamol Bey) et attendons notre bus au coin de la rue jusqu'à 7h.  C'est normal comme attente ici.  Le trajet jusqu'à Quetzaltenango dure environ 2 heures et nous allons tout de suite nous installer à notre petit hôtel bien sympathique, le Siete Orejas, situé sur la deuxième rue à 7-8 minutes du parc central à pied.


La vue de notre chambre

Toutes les chambres comportent entre 3 et 6 lits
Nous allons ensuite au parc central pour prendre le pouls de la ville.  Les rues sont tranquilles pour la plupart et elles sont aussi très propres.




Le parc central est entouré de vieux bâtiments dont la Cathédrale avec sa facade qui date des années 1530 environ, l'hôtel de ville, l'information touristique et un musée d'histoire naturelle.
Pour l'information touristique, on repassera.  Déjà que le guide Lonely Planet nous avait averti qu'habituellement cela laissait à désirer.  Là cela mérite un record Guiness de la médiocrité.  La préposée travaille là à cause de ses relations avec les autorités, de dire les personnes à qui nous en avons parlé.  Rien sur les murs, pas de dépliants, une seule petite carte publicitaire de la ville.  On la dérange car elle jasait avec une petite fille (la sienne?).  On lui demande ce qu'il y a à voir dans la ville.  Rien nous dit-elle.  Juste le parc ici en face.  Et qui peut nous informer sur les excursions  faire aux alentours.  Pas moi nous dit-elle.  Comme nullité, c'est dur à battre!  À croire que le tourisme n'intéresse en rien les autorités de cette ville.  Heureusement qu'on a notre guide Lonely Planet.
Le parc central de Xela et la facade de la cathédrale


La cathédrale et l'édifice gouvernemental

Il y a plusieurs cireurs de chaussure dans le parc

Le parc vu de la terrasse d'un restaurant

L'édifice gouvernemental et municipal
 Dans l'édifice gouvernemental il y a une longue file de personnes qui attendent pour payer une contravention.  Peut-être parce qu'il y a une promotion:  Payez avant le 31 mars et obtenez une réduction de 50%.  À quand ce genre de promotion au Québec?

Le jardin intérieur de l'édifice gouvernemental
On remarque que plusieurs de colonnes soutenant l'édifice ont subi de sérieux dommages lors d'un tremblement de terre il y a quelques années.  Plusieurs colonnes sont «consolidées» par des petites  planches et de la broche pour éviter qu'elles ne s'écroulent.  On doute de la solidité à première vue.  C'est clair que dans un pays industrialisé, l'édifice serait fermé jusqu'à réparation complète mais j'imagine qu'on ne peut se permettre cela ici et que personne ne sera tenu responsable si cela s'écroule...

Les robes diffèrent de ce qu'on connaissait dans cette région

Ah les belles tresses!
 Nous passons au théâtre municipal situé à 700-800 mètres du parc central et apprenons qu'il n'y a pas de spectacle dans aucun des deux théâtre de la ville car cette semaine il y a du soccer.  Et comme tout le monde va au soccer, rien ne sert d'ouvrir les théâtres.
Théâtre municipal
Nous nous dirigeons vers le marché central qui est très grand dans cette deuxième plus grande ville du pays (300 000 à 500 000 habitants si on compte les alentours).  Quetzaltenango ( la ville du Quetzal) est son nom espagnol.  Son nom Quiché est Xelaju (lieu bas entouré de montagnes).  Et comme par hasard, je suis en train d'apprendre à la guitare «La luna de Xelaju» qui est considéré comme le second hymne national du Guatemala.


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Jocote marañon (ou fruits à 'cashew') Les cashews sont dans les graines qui sortent du fruit.
Nous achetons quelques fruits au marché puis nous nous rendons au Centre interculturel qui abrite trois petits musées: Musée des textiles, Centre d'art et musée du chemin de fer.


Au musée Ixkik du textile et des costumes traditionnels Mayas, Doña Raquel García nous accueille chaleureusement et nous guide au travers des diverses salles du musée.  Elle nous explique non seulement comment se fait le traitement, la teinture et le tissage du coton, mais aussi comment les Mayas s'expriment dans cet art.  Chaque vêtement parle, représente des connaissances de mathématiques et d'astronomie,  indique la provenance et le statut de la personne.  Nous y passons une bonne heure avec un intérêt soutenu.  Raquel a fondé ce petit musée avec deux autres amies.  Il faudrait juste que cela soit mieux connu pour que son avenir soit assuré.  Si vous allez à Xela, à ne pas manquer!



Wendy est une écolière qui est venue au musée pour faire un travail scolaire. Elle a suivi la guide avec nous et a pris plusieurs notes avec application

Nous poursuivons notre visite du site en allant au Museo de Arte situé dans le même bâtiment, une ancienne gare qui n'a servi que trois ans après que le projet de voie ferrée jusqu'au Pacifique soit tombé à l'eau.


Le musée est tout petit et sa collection est constituée d'oeuvre qui lui ont été données par des artistes Guatémaltèques.  C'est un peintre de renommée international qui en prend soin et qui garde les lieux à titre de directeur du musée.  En même temps c'est son atelier de travail.  Rodrigo Diaz a exposé dans plusieurs pays en Europe ainsi qu'aux États-Unis.  À chaque fois, ce fut un succès nous dit-il car il a alors  vendu des centaines d'oeuvres.  Il faut dire que c'est un artiste prolifique qui compte plus de 5000 peintures à son actif, plus des sculptures ainsi qu'un livre publié en espagnol et en cours de traduction en anglais.

Nous jasons près d'une heure et demi avec lui.  De l'état du musée qui n'a pas le soutien des autorités locales, des peintures des autres peintres, et bien entendu des siennes.  De ce qui le motive. De ce qui l'inspire.  Il peint des séries d'oeuvre sur des thèmes qui l'inspirent:  Une série sur la musique, une série sur des danseurs de ballets, une série sur les chiens, une autre sur les chats.  Tout en couleurs.  Huiles surtout au début de sa carrière mais maintenant l'acrylique lui donne plus de satisfaction.  Le résultat est plus rapide, nous dit-il.

Avec Rodrigo Diaz, peintre

Rodrigo Diaz avec l'une de ses grandes toiles à l'huile

Deux toiles qui nous tentent: Mon choix à gauche et celui d'Hélène à droite.  (Acrylique, 1m X 1m environ)

Rodrigo déroule une quinzaine de toiles devant nous.  Parce que nous sommes intéressés surtout, même si cela ne lui déplairait pas de nous en vendre une.  Il hésite à nous dire son prix.  Finalement, il nous faire son offre.  C'est raisonnable mais c'est tout de même une somme importante.  On va y penser d'ici les 2 prochains jours.  Rodrigo nous a fait  à chacun deux cadeaux:  Une esquisse de sa série sur les chats et une carte-photo faite par l'un de ses amis.  Quelle agréable rencontre!  Nous échangeons nos courriels.  L'un des rêves de Rodrigo, venir faire une exposition au Canada.  Il n'a pas de contact chez nous.  Quelqu'un peut-il l'aider?  Son site internet pour y admirer plusieurs de ses oeuvres (malheureusement en basse résolution): Peintures de Rodrigo Diaz .
SVP me contacter si vous avez une idée pour qu'il expose au Canada.

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