vendredi 22 février 2013

Carême et vigiles à Antigua Guatemala


Les cours se sont poursuivis à bon train cette semaine.  Depuis deux jours que je suis en plein dans l'imparfait du subjonctif.  C'est un temps de verbe qui n'est plus du tout employé en français, sauf peut-être quelques rares érudits ou parfois quelques snobs.  Par exemple, on l'emploie quand nous racontons que dans le passé, on parlait de quelque chose à venir.  En français nous prenons le conditionnel pour parler du futur dans le passé et l'on dirait par exemple: l'année dernière ma soeur me demandait si je viendrais au Guatémala.  En espagnol, dans ce cas particulier le conditionnel est remplacé par l'imparfait du subjonctif.  Un autre temps à apprendre et surtout à utiliser dans les bonnes circonstances, qui sont malheureusement très fréquentes.

Ce jeudi nous avons eu le souper habituel à l'école.   Cette fois-ci, Hélène et moi avons participé à la confection des tortillas.  On les fait à la main selon la méthode traditionnelle et on les fait ensuite cuire sur le comal chauffé à bloc par un bon feu de bois.  Cette semaine, Caty nous a préparé un plat plus international soit des poitrines de poulet farcies d'épinards servies avec purée de patates et des morceaux de chayote rotis.  Le repas fut si bon que tout le monde en  parlait le lendemain, question de faire regretter aux absents ce si bon repas manqué.



Durant le carême et pendant la Semaine sainte, Antigua accueille environ 1,5 millions de visiteurs.  Tandis que les autorités s'y préparent, question de logistique (voir le lien Antigua se prépare...), les fidèles organisent durant le carême une trentaine de vigiles et un peu plus de processions.

Ce dimanche, ce sera la paroisse de Santa Ines qui se rendra au parc central en procession.  Mais auparavant, on organise une vigile (Velación) d'une journée à l'église de Santa Ines.  C'est donc là que nous sommes allés nous promener en ce beau vendredi après-midi dans le cadre d'une activité organisée par l'école.  Nous étions donc huit étudiants et quatre professeurs à marcher les 2,5 km à partir de l'école.

Juste avant d'arriver à l'église,  des nombreux kiosques bordent le trottoir.  On y offre différents types de nourriture qui nous font engraisser juste à regarder:  Maïs, biscuits, sucreries, churrascos (beignets allongés à la pâte au bananes), croustilles de bananes faites sur place, etc.  Hélène et moi résistons difficilement à la tentation de goûter à un peu de tout.  C'est tout de même le carême, non?

Juste avant l'église de Santa Ines

Qui aime la friture?

Une pomme par jour éloigne le docteur pour toujours?

Comment résister à ces belles mangues?


Nous entrons dans la petite église et comme bien d'autres fidèles, admirons les décorations qui font partie de la vigile.

Santa Ines, Antigua Guatemala

La vigile

Sur le tapis on fait des dessins en bran de scie teint


En bran de scie sur tapis



Nous achetons une petite image religieuse pour encourager la paroisse puis passons quelques minutes à regarder les visiteurs.  On nous dit que ce soir il y aura foule.  C'est pour cela qu'on a aménagé un trottoir spécial le long de la route.

Qui veut une image sainte?

Après notre visite d'école, Hélène et moi quittons le groupe et allons visiter l'hôtel Santo Domingo  tout près de là.  C'est un hôtel cinq étoiles bâtis dans un ancien couvent.  Le site est magnifique et l'hôtel est un vrai musée.  Nous y reviendrons en fin de semaine pour prendre la navette qui nous mènera à leur restaurant tout en haut d'une montagne surplombant la ville.


L'un des nombreux jardins intérieurs

Un des couloirs menant aux chambres



Nous retournons ensuite à notre maison pour se reposer un peu, pratiquer la guitare, écrire le blogue, lire un peu avant d'aller prendre un petit apéro sur la cinquième avenue.

Au retour, Nilda nous a préparé une excellente soupe aux fèves noires et riz ainsi que des chilaquilas de haut de gamme.  Nous discutons beaucoup avec Del qui, en cette première semaine de cours pour lui, a beaucoup de difficulté à se mettre en mode español.  Il a parlé énormément en anglais cette semaine ayant peur de faire des erreurs.  Nous le convainquons de se laisser aller et de ne pas se préoccuper outre mesure des erreurs pour le moment.  Il faut d'abord parler et ensuite compléter avec de la théorie et se corriger.

Ce soir, petite soirée tranquille en écoutant un bon film en espagnol à la télé.

mercredi 20 février 2013

École Don Pedro de Alvarado, cours de guitare, visite de San Juan del Obispo, Guatemala


Mercredi le 20 février

Après cette belle fin de semaine à Monterrico, nous voilà de retour sur nos bancs d'école.  Lundi matin plusieurs nouveaux étudiants ont débuté leurs cours.  De différentes provenances comme toujours.  En cette période de l'années, les gens de 40 à 60 ans sont en majorité mais nous avons tout de même quelques jeunes ainsi qu'une petite famille qui s'est jointe à nous pour une semaine.  Un couple de californien avec leur fille de 12 ans et leur garçon de 9 ou 10 ans.  J'ai parlé aux enfants et me disent qu'ils aiment bien leurs cours du matin.  En après-midi ils visitent la ville avec leurs parents.  En après-midi, j'ai mon cours de guitare et j'apprends de nouveaux rythmes ainsi que les accords d'une nouvelle chanson Guatémaltèque.  Il faudra que je pratique très fort car  certains rythmes sont très difficiles à exécuter.

Mardi nous avons un nouveau voisin de chambre et mercredi un deuxième.  La maison est redevenue occupée à 100%.  C'est vrai qu'avec seulement 3 chambres à louer, cela peut se remplir rapidement.  Del vient de l'état de Washington et sera ici pour deux mois.  Larry vient de Californie et utilise ses trois semaines de vacances pour étudier l'espagnol. Le premier ne parle pas un mot d'espagnol alors que le second le parle relativement bien.  Nos repas se déroulent donc dans un mélange d'espagnol et d'anglais de manière à inclure Del dans la conversation, du moins partiellement.

Mardi midi, comme à l'habitude, nous dînons à l'école.  On chauffe le comal et après avoir fait une corvée de tortillas faites à la main, celles-ci sont cuites lentement jusqu'à ce qu'elles soient légèrement dorées.  J'offre mes services pour le «contrôle de qualité»  mais les professeures déclinent mon offre en riant.  Elles sont très farceuses et j'ai beaucoup de plaisir avec elles.

Rosa fait cuire les tortillas faites à la main sur le comal
Nous faisons la connaissance de plusieurs personnes dont un sympathique couple de français, Patrick et Béatrice qui vivent sur un bateau six mois par an.  Leur bateau est ancré pour le moment à Rio Dulce et comme ils aiment voyager en Amérique latine, ils ont décidé de perfectionner leur connaissance de l'espagnol durant quelques semaines.  

Nos dégustons le pépian de poulet qu'a préparé Caty puis, à l'invitation de Brigitte et de Patrick, nous allons prendre un bon café au restaurant situé en face de l'école Don Pedro de Alvarado.  C'est très agréable de converser avec de grands voyageurs comme eux.  Depuis dix ans maintenant qu'ils voyagent six mois par an.  C'est toujours plaisant aussi de comparer la France et le Québec sous divers aspects.  Il y a tant de ressemblances et tant de différences.

Nous nous rendons ensuite chez Aviatur, notre agence de voyage, pour discuter avec M. Fernandez le propriétaire.  Nous ajustons notre itinéraire avec lui, enlevons plusieurs des tours qu'il nous avait proposés et négocions fortement le montant supplémentaire de commission qu'il avait ajouté à sa proposition.  Nous finissons avec un accord qui convient parfaitement au deux parties et lui laissons un dépôt pour qu'il fasse les réservations fermes d'ici la fin de la semaine.  Un autre chose de réglée pour la partie voyage dans le pays de notre séjour.

En ce mercredi, nous continuons nos cours bien entendu et j'ai le plaisir de faire enfin connaissance avec les conjugaisons de l'impératif et du subjonctif présent.  Oh la la!  Beaucoup d'étude et de pratique en vue!

En après-midi, nous avons une excursion organisée par l'école.  Nous prenons un «chicken bus» et  nous nous rendons à un petit village situé sur la pente du volcan Agua, San Juan del Obispo.  Nous franchissons les cinq kilomètres qui nous séparent de la ville en une quinzaine de minutes.  C'est là que l'évêque ( Obispo en espagnol) Francisco Marroquin construisit sa résidence de repos en 1533.  Longtemps abandonnée la superbe résidence fut rénovée par un autre évêque au 19e siècle puis abrita une congrégation religieuse.  







Aujourd'hui, il n'y a que cinq soeurs qui l'habitent et la majorité des lieux sont transformés en musée.  L'église adjacente et la grande chapelle de la résidence comportent chacune un magnifique autel recouvert de feuilles d'or.  C'est dommage qu'on ne puisse prendre de photographies.  Une partie du musée abrite des objets religieux  faits en Espagne au treizième et quatorzième siècles.  Les meubles originaux fait dans le village même au seizième siècle sont aussi exposés.  La petite soeur qui nous guide est très sympathique et comme c'est moi qui fait office de traducteur pour les élèves débutants, je prends beaucoup de plaisir la faire rire en ajoutant ici et là des commentaires tout à fait farfelus à ses explications.

Statues du 13 ou 14ième siècle importées d'Espagne en 1533


La petite chapelle


Après la visite du musée, nous marchons un petit peu dans le village et arrêtons par hasard chez un fabriquant de vin de Nispero, un fruit tropical de la même famille que le Sapote (sapotille).  Le propriétaire nous fait goûter le fruit, savoureux et très sucré, ainsi que son vin.  Le liquide transparent n'est pas mauvais du tout.  Mais c'est un peu sucré et les saveurs et arômes brillent par leur absence.  

Dégustation de vin de Nispero


Après avoir remercié le propriétaire et laissé un pourboire, nous allons prendre l'autobus qui nous ramènera à la ville.  En passant, nous voyons l'un des lavoirs publics du village,  plusieurs maisons n'ayant toujours pas l'eau courante et nous nous demandons si l'homme qui dort sur le trottoir à côté de notre autobus a abusé du vin de Nispero ou d'une autre substance plus commune.

Lavoir public au village de San Juan del Obispo, Guatemala

À mon avis, ce n'est pas du vin de Nispero!


Je me rend ensuite à mon cours de guitare puis nous mangeons un bon macaroni à la viande et aux légumes à la maison.  Le chef Diego continue à nous combler.  En soirée, blogue, guitare, lecture et télé en espagnol.




lundi 18 février 2013

Escapade à la plage de Monterrico

Samedi le 16 février 2013

Nous déjeunons à la maison puis prenons notre minibus devant la maison vers 8h.  Le bus ramasse d'autres clients à plusieurs endroits dans la ville puis nous prenons la route qui se dirige vers l'océan Pacifique, directement au Sud d'Antigua Guatemala.  Le trajet dure environ 2h30.  Nous longeons les volcans Acatenango et Fuego et descendons ensuite dans la plaine côtière où abondent les champs de canne à sucre.  Rendus au port de Puerto San José nous obliquons vers l'est en suivant la côte jusqu'au petit village de Monterrico.

Le village a commencé à se développer dans les années 1970 avec la création d'une réserve écologique ( il y en a une douzaine le long de la côte dans les environs) et avec la construction de plusieurs petits hôtels par des étrangers.  La plupart des hôtels sont situés le long de la plage et comportent de 10 à 40 chambres tout au plus.

La plage de Monterrico


Nous avions réservé une chambre à l'hôtel Pez de Oro situé à environ 800 m la rue principale du village.  L'hôtel, qui appartient à un Italien, comporte une quinzaine de petits huttes de béton surmontées d'un toît en feuilles de palmier.  La nôtre se situe juste sur le bord de la plage.

Hôtel Pez de Oro, Monterrico




Dehors, nous avons un hamac ainsi que deux chaises à notre disposition.  La chambre et la salle de bain sont très propres.







Nous n'avons qu'un ventilateur mais c'est ce que nous préférons car l'air climatisé nous incommode souvent et parfois on peut douter de la qualité de l'air qui en sort.  L'eau n'est pas chauffée mais elle est relativement chaude car dehors la température grimpe à 36 degrés le jour.   Nous nous informons sur la quantité de moustique car des filets sont à notre disposition au dessus des lits.  Il semble qu'on en aura quelques-uns au coucher du soleil mais que ce ne soit pas la saison.  C'est plutôt lors de la saison des pluies, en juillet et en août, que ceux-ci abondent.

Nous allons nous baigner un peu dans les grosses vagues qui, aujourd'hui ne sont pas monstrueuses comme d'habitude à cet endroit.  Il faut être aux aguets mais le courant est faible et il est relativement facile de plonger sous la vague lorsque celle-ci s'abat brusquement sur nous du haut de ses 3 ou 4 mètres.




Nous prenons ensuite un bon repas composé de salade grecque et de poulpe frais à l'huile d'olive.  C'est excellent avec une bonne bière Gallo pour se rafraîchir et s'hydrater.  Car il faut très chaud!  Il est impossible de marcher pieds-nus sur la plage de sable noir.  Elle est brûlante.  Mais près de la mer, le sable est un peu moins chaud et on peut facilement s'étendre ou s'assoir sur une couverture.

Nous retournons quelques fois à la mer mais revenons à l'ombre des palapas de l'hôtel ou à l'une des deux piscines dès que l'on sort des vagues.  Le soleil est fort!  Très fort!

En fin d'après-midi, nous allons visiter le Tortugario situé à deux pas de notre hôtel.  Il s'agit d'un centre d'élevage de tortues.  Des travailleurs locaux récoltent les oeufs des trois espèces de torutes qui viennent pondre sur la plage et les rapportent au Centre pour qu'ils y soient incubés en toute sécurité, à l'épreuve des cueilleurs-braconniers et des prédateurs naturels.  Durant la saison, de septembre à décembre ou janvier, ils rapportent les oeufs de dizaines de tortues à chaque soir.  On a vu jusqu'à 2000 oeufs provenant d'une soixantaine de tortues en une seule soirée.  Les récolteurs  doivent donner 20% des oeufs et l'autre 80% leur est payé avec l'argent des courses de tortues du samedi soir.  On y reviendra plus loin.




Au Centre, les oeufs sont enfouis à nouveau dans le sol, à l'abri des prédateurs et des voleurs et,  après l'incubation dans le sable chaud pendant 50-60 jours, les petites tortues sont recueillies et relâchées à la mer le soir même sous la surveillance des gardiens.

On enterre à nouveau les oeufs pour les faire incuber dans le sable

L'éclosion du jour, en cette fin de saison.
Elles participeront à la course ce soir


Mais il y a une exception.  Le samedi soir, alors qu'il y a beaucoup de touristes au village, on organise une grande course.  À 17h30, la foule se ramasse près de la place en face du Tortugario. Les spectateurs qui achètent un billet à 10 Quetzal ( 1,25 $) auront le privilège de recevoir une petite tortue afin de participer à la grande course vers la mer.  C'est cet argent qui servira à acheter  les oeufs des récolteurs agréés par le Centre.

Lorsque toutes les petites tortues ont trouvé preneurs, c'est le signal de départ.  Les tortues sont déposées sur la ligne de départ tracée dans le sable et elles se ruent littéralement vers la mer.  Les vagues sont traîtresses.  Elles ramènent sans cesse les petites tortues vers la plage.  Certaines devront faire le trajet 5 ou 6 fois.  Elles semblent fatiguées.  Mais lorsqu'elles réussissent à passer l'endroit où se brisent les vagues, la vraie partie commence pour elles.  Environ 8% survivront jusqu'à l'âge adulte.  Si ce n'était du Centre, ce pourcentage ne serait que de 1 ou 2%.

La ligne de départ de la course

Distribution des tortues à ceux qui ont acheté un billet


Et c'est parti!  Elles courent!  Elles courent!


En soirée, nous nous payons chacun un bon poisson frais pour souper.  Le poisson est rare à Antigua ce qui fait qu'on en profite ici.  Pargo a la parrilla pour Hélène et Corvina a la plancha pour moi.  Un délicieux souper!  Et le coucher de soleil sur le Pacifique était magnifique!




Le soleil et les vagues nous ont bien fatigué.  Nous nous couchons donc relativement tôt d'autant plus que demain il faut se lever à 5 heures pour aller dans la mangrove.  Nous sommes chanceux car la discothèque du village se trouve environ à 500 m de nous sur la plage.  Heureusement car les clients des autres hôtels situés à proximité n'ont certainement pas pu dormir avant 3 ou 4 heures du matin.  Le hasard a bien fait les choses dans notre cas.

Dimanche le 17 février

Nous nous levons à 5h et notre guide, Etsuario, vient nous chercher à 5h15.  Nous marchons une quinzaine de minutes dans de petites rues sablonneuses avant d'arriver à la mangrove qui se trouve derrière le village à moins de 400 ou 500 m de la plage.  Pas étonnant qu'il y ait beaucoup de moustiques en été!

Nous embarquons dans une petite chaloupe qu'Etsuario fera avancer à l'aide d'une longue perche.  Son fils suivra avec trois Guatémaltèques qui logent au même hôtel que nous.  Il fait très noir lorsque nous quittons l'embarcadère mais rapidement on voit le jour poindre à l'horizon.




Nous avançons dans l'un des canaux de la mangrove en regardant les oiseaux encore perchés sur les mangliers.  Nous nous rendons dans un grand étang à environ 1,5 km de notre point de départ.  C'est là qu'on assiste au lever du soleil.  Derrière nous, à peut-être 60 ou 75 km, on voit au loin les volcans voisins d'Antigua Guatemala: Pacaya, Agua, Acatenango et Fuego. Le Fuego est en éruption ce matin et une longue colonne de fumée s'en échappe.  Encore plus loin, nous voyons quelques volcans qui bordent le lac Atitlan que nous irons visiter dans deux semaines.

De G à D: Volcan Fuego en éruption, Volcan Acatenango et Volcan Agua


Notre promenade en bateau dure un peu plus de deux heures et nous permet de voir de nombreuses espèces d'oiseaux:  Grande aigrette, aigrette neigeuse, aigrette bleue, héron vert, aigrette tricolore, aigrette à gorge blanche, aigrette garcette, ibis facinelle, cormorans, pélicans bruns, pélicans blancs, martin-pêcheur à ventre-roux, sternes, frégates, bihoreaux, gallinules, jacanas et quelques autres.  On voit aussi quelques pêcheurs avec leur filet et leur maillet qui sert à effrayer le poisson.

Lever du soleil sur la lagune et la mangrove, Monterrico

Le pêcheur fait sortir le poisson de sa cachette

Sous les mangliers avec les bihaureaux


De retour à l'hôtel, on se permet quelques baignades à la mer mais il faut faire plus attention ce matin car les vagues sont plus hautes et plus violentes.  Le courant est fort et cela prend beaucoup d'énergie pour sortir de l'eau.  Pas étonnant qu'il y ait de nombreuses noyades ici  chaque année.  Un mauvais nageur sans l'expérience des vagues risque sa vie.  Et même un bon nageur peut y laisser sa peau lorsque les vagues et les courants sont beaucoup plus gros, notamment en juillet et août.  Sur la plage un peu plus loin, un pêcheur fait sécher son poisson qu'il vient de nettoyer et de saler.



Nous terminons notre séjour à la plage en se régalant d'une ceviche aux crevettes fraîches.  La recette diffère de celles que l'on connaît.  Ici on ajoute du jus de tomate au jus de limette et on n'utilise pas de piments piquants.  Différent mais délicieux toutefois.  On s'en fera certainement à la maison.

Après quelques problèmes avec notre navette de retour, nous arrivons finalement à Antigua vers 19h30.  Juste à temps pour voir la fin d'une grande procession religieuse du temps du Carême.  Nous allons ensuite prendre une bouchée avec un verre de vin et nous rendons à la maison pour se coucher tôt.  La journée fut longue et bien remplie.  Nous sommes très contents de notre séjour à Monterrico!


vendredi 15 février 2013

Cerro de Santo-Domingo, Centro de formación de la cooperación española


Nous voici à la fin de notre deuxième semaine de cours.  Tout s'est très bien déroulé cette semaine et nous sommes satisfaits de nos progrès.  Nous apprenons beaucoup, nous faisons moins d'erreurs et lorsqu'on en fait, on s'en aperçoit souvent et on se corrige tout de suite.  Nos professeures semblent contentes de nos progrès elles-aussi.  Cette semaine nous sommes passés au travers d'autres temps de verbe mais Hélène prend de l'avance sur moi.  Elle en est déjà au subjonctif alors que je viens tout juste de terminer le futur, le conditionnel et les participes présent et passé.  J'aborderai l'impératif et le subjonctif dès lundi cependant.  En fait on ne suit pas exactement la même séquence car j'ai aussi revu d'autres règles, du vocabulaire et des expressions.

Plusieurs étudiants nous quittent cette semaine.  Certains sont passés presque inaperçus alors que d'autres nous manquerons.  Caty la propriétaire nous informe qu'il y aura plusieurs nouveaux la semaine prochaine dont un viendra demeurer à la même maison que nous.

Mercredi après-midi Hélène a participé à une activité de l'école pendant que j'allais suivre mon cours de guitare.  Ils étaient quatre étudiants et 3 professeurs pour aller visiter d'abord l'hôtel Santo-Domingo situé dans la ville est construit sur le site d'un ancien couvent.  Ensuite une navette de l'hôtel les a emmené tout en haut de la montagne Cerro de Santo-Domingo où l'hôtel a deux restaurants et un parc.  L'endroit est magnifique et malgré le brouillard d'aujourd'hui, on a une vue splendide sur la ville et les volcans qui la surplombent.  De nombreuses sculptures ornent le parc.  Je n'ai pas pu y aller mais ce n'est que partie remise.  Nous trouverons bien un moment pour y aller tous les deux.






Jeudi après midi nous sommes allés visiter le Centre de formation de la coopération espagnole.  Il s'agit d'un grand bâtiment situé sur la sixième avenue.  Autrefois un collège dirigé par la Compagnie de Jésus, les Jésuites, c'est aujourd'hui un centre de formation, une bibliothèque, un lieu d'exposition et une salle de cinéma.



Nous visitons l'ancien collège puis allons voir une exposition sur les Mayas.  Il y a quelques très belles pièces dont une magnifique stèle comportant de nombreux hiéroglyphes.


Lorsque nous sortons de la salle, nous arrivons devant une petite salle de cinéma et une dame nous invite à enter pour voir le film qui commence dans 2 minutes.  Comme par hasard, il s'agit d'un documentaire de deux heures sur le déchiffrage des hiéroglyphes mayas.  Nous entrons avec l'idée de ressortir bien avant la fin mais le film est très bien fait et nous captive du début à la fin.  La déchiffrage est presque terminé ( environ 95%) mais il a fallu plus d'un siècle de recherche pour y arriver.  C'est vraiment dans les années 1970, 1980 et 1990 que la grande majorité du code a été expliqué.  Nous avons été fascinés de voir comment les anciens mayas avaient des connaissances très poussées des mathématiques et de l'astronomie comme on a pu voir dans leurs textes sur pierre, poteries et même papier.

Après avoir fait nos réservations dans une agence pour notre voyage de la fin de semaine, nous allons souper à l'école comme à tous les jeudis.  Caty nous a préparé un excellent repas et c'est très agréable de discuter avec les élèves et professeurs.  L'ambiance est festive et animée, le rhum aidant probablement un peu.  Nous y rencontrons aussi Patrice, l'autre copropriétaire de l'école.

Vendredi après la classe, nous faisons nous adieux à quelques bons copains qui nous quittent, allons faire quelques courses au marché pour rentrons à la maison pour dîner puis préparer nos sacs à dos pour la fin de semaine.  Comme nous allons à la plage et qu'il fait très chaud sur le bord du Pacifique en ce moment, nous nous limitons au strict nécessaire et nos sacs à dos de jour suffiront amplement.

Je passe un bon moment sur internet à échanger avec le propriétaire de l'hôtel et du centre de plongée où nous irons en mars sur l'Île d'Utila au Honduras.  Il y a eu un problème de son côté avec mon paiement par PayPal et il me faut annuler mon paiement puis recommencer en passant par son autre site Internet.  Il nous informe aussi qu'on aura peut-être du mal à se transporter durant la Semaine sainte car plusieurs bus, ferry ou compagnies d'aviation sont fermées, du moins le Vendredi saint.  Il nous faudra vérifier cela la semaine prochaine avec les compagnies et les agences...

En fin d'après-midi après beaucoup d'Internet, un peu de lecture et de guitare nous allons prendre une longue marche sur la montagne de la croix puis dans l'extrémité est de la ville que nous ne connaissons pas.  De retour à la maison, nous prenons un bon apéritif puis allons manger le souper préparé par Nilda.  C'est simple mais très bon: Fèves noires en purée, bananes plantains, croustilles de maïs rôties et un oeuf ainsi qu'un agua de mûres.  Comme dessert, nous mangeons un ananas complet acheté lors de notre marche d'avant souper.  Il est mûr à point et juteux comme on en trouve pas chez nous.

En soirée, guitare, lecture en espagnol et un film en espagnol à la télévision.  On ne se couchera pas trop tard car nous partons demain à 8h pour Monterrico!